Dans l’affaire Guy -Marius, du nom de ce député Sénégalais, membre du parlement de la CEDEAO, qui a tenté, il y a quelques jours de semer le trouble au Togo, alors qu’il était dans le pays dans le cadre d’une mission spécifique de l’institution sous-régionale, l’ONG Amnesty international a pris une position curieuse qui interroge plutôt sur les réelles intentions de l’organisation.
L’agression du député au Togo, alors qu’il participait à une réunion, dans un cadre privé de l’opposition politique togolaise, organisée par le regroupement de partis politiques DMP (Dynamique pour la Majorité du Peuple), en présence de Brigitte Adjamagbo, premier responsable de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), est un acte condamnable. D’ailleurs, c’est ce qu’ont fait les autorités togolaises à travers leur porte-parole, la ministre de la Communication et des Média, madame Kuigan. « La violence n’a pas sa place au Togo », a-t-elle fait savoir, tout en indiquant de l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de cette agression et trouver éventuellement les auteurs qui devront répondre de leurs actes.
La direction générale de la police nationale, tout en apportant plus d’éclaircissement dans cette affaire, et en condamnant l’agression, a également pris les choses en main, promettant une enquête pour retrouver les auteurs.
Cependant, une analyse plus approfondie des faits nous pousse à interroger l’attitude de l’ONG, dite de défense des droits humains, Amnesty International, dans cette affaire.
Mais, avant tout, revenons sur la victime principale Guy Marius Sagna. Sur la base des faits tels que relatés par la police nationale, et au regard des antécédents de ce dernier, que ce soit chez lui au Sénégal ou à Abudja au siège du parlement de la CEDEAO, il y a lieu de se demander si le sieur Sagna est un activiste ou un fauteur de trouble ?
En effet, plusieurs indications prouvent que le sieur, Guy Marius Sagna ne serait pas une victime passive dans cette affaire. Le député sénégalais est connu pour son activisme en Afrique de l’Ouest, mais ses méthodes et ses actions posent parfois problème. Par exemple, des vidéos sur la toile, montre un Sagna dans une violence inouïe, en pleine altercation avec les forces de l’ordre et de sécurité de son pays le Sénégal. Ce comportement, semble être coutumier du député. Et on pourrait ainsi se demander quelle était la véritable intention de Guy Marius Sagna lors de sa présence au Togo, d’autant plus que, selon les informations, lorsqu’il avait été annoncé qu’il va participer à la réunion de la DMP, les premiers responsables du parlement de la CEDEAO auraient eu à attirer son attention, sur cette démarche inappropriée. Mais, hélas, il en a fait à sa tête.
Revenons sur la réaction de l’ONG Amnesty International qui a dénoncé l’agression de Sagna, appelant les autorités togolaises à mener une enquête approfondie et à protéger les militants politiques. Bien que cette réaction semble en ligne avec la mission de l’organisation, elle omet de mentionner les circonstances troublantes autour du rôle de Guy Marius Sagna dans cet événement.
Il est important de rappeler qu’Amnesty International a un devoir de neutralité et doit veiller à défendre les droits de tous, sans discrimination ni parti pris. Cependant, en prenant rapidement la défense de Sagna sans se pencher sur la question de savoir s’il était lui-même responsable de l’escalade des tensions, l’organisation donne l’impression de soutenir une version des faits partiale. Une défense aveugle, comme le disent certains observateurs qui ont suivi la sortie de l’ONG qui a pris parti sans analyser la situation dans son ensemble. Amnesty International dans cette affaire s’est précipité dans ses jugements, ce qui confirme son instrumentalisation par des acteurs politiques, et donne raison à ceux qui ont toujours affirmer que l’ONG est à la solde de l’impérialisme. C’est une attitude qui n’est isolée, mais qui alimente une critique de plus en plus répandue selon laquelle, « Amnesty International serait, en réalité, un outil de l’impérialisme, instrumentalisé pour maintenir les nations africaines sous une forme subtile de contrôle et de domination », entend-t-on dire.
Amnesty International et la façade humanitaire de l’impérialisme ?
De nombreux analystes dénoncent depuis longtemps le rôle ambigu des ONG internationales en Afrique, et Amnesty International n’échappe pas à cette critique. Sous couvert de la défense des droits humains, l’organisation tend à se concentrer sur des affaires qui servent parfois les intérêts de puissances occidentales, au lieu de s’engager dans une véritable lutte pour l’émancipation des peuples africains. En prenant systématiquement position dans l’affaire Guy Marius Sagna, qui, sous prétexte d’activisme, Amnesty semble s’aligner sur une stratégie plus large, celle de perpétuer un ordre mondial dans lequel l’Afrique est maintenue dans un état de dépendance et de sous-développement.
Cette instrumentalisation des droits humains par des acteurs extérieurs fait partie d’un schéma historique plus large. Depuis la colonisation, les grandes puissances ont toujours cherché à contrôler les ressources, les économies et les politiques des nations africaines. Aujourd’hui, plutôt que d’utiliser des armées ou des occupations directes, ils passent par des ONG comme Amnesty International pour s’immiscer dans les affaires internes des pays africains, fragiliser les gouvernements nationaux, et soutenir des acteurs « dissidents » qui servent indirectement leurs intérêts.
Le cas de Guy Marius Sagna est symptomatique de cette stratégie. Sagna, sous couvert d’être un activiste panafricaniste, a régulièrement pris des positions qui servent plus à fragiliser des régimes politiques africains qu’à les renforcer. En s’invitant dans les affaires internes du Togo, il a agi comme un élément perturbateur dans une dynamique locale. En plus, au lieu d’encourager le dialogue ou la stabilité, Sagna semble jouer un rôle d’agent provocateur, contribuant à la déstabilisation sous le prétexte de la démocratie et des droits humains. Or, cette déstabilisation sert souvent les intérêts des puissances impérialistes, qui profitent du chaos pour renforcer leur emprise économique et politique sur les nations africaines. En ignorant les contextes locaux et en privilégiant une lecture simpliste des événements, Amnesty international renforce une vision occidentalo-centrée des droits humains, où les nations africaines sont systématiquement pointées du doigt tandis que les véritables acteurs du sous-développement, les multinationales et les puissances impérialistes, restent dans l’ombre.
C’est à se demander si les ONGs comme Amnesty international sont vraiment indépendantes. De nombreux observateurs voient derrière les financements et les campagnes médiatiques de ces ONGs des agendas politiques cachés qui vont bien au-delà de la simple défense des droits humains.
En Afrique, ces organisations jouent souvent le rôle de « cheval de Troie » de l’impérialisme, en s’immisçant dans les affaires internes des États souverains sous prétexte de protéger les droits des citoyens. Cette ingérence, loin de favoriser le développement, perpétue une dépendance et un chaos qui profitent aux puissances occidentales.
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