Il était le dimanche dernier dans l’émission Forum sur New World TV en vue de répondre aux questions sur les 100 jours de la gouvernance Dogbé. ‘’Il’’, c’est le ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara. Durant l’entretien qui lui a permis d’expliquer les actions menées par le gouvernement auquel il appartient durant les 3 mois écoulés et les perspectives pour le pays, le ministre Bawara n’a échappé à la question de notre confrère Gilles Bocco, relative à l’affaire de commande de produits pétroliers avec le Comité de Suivi des Fluctuations des Prix des Produits Pétroliers (CSFPPP) et qui implique la famille Adjakly. Une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans l’opinion et dans l’environnement médiatique togolais fin premier semestre et début du second de l’année dernière.
Pour le ministre Bawara, « dans le milieu journalistique, il y a cette volonté du sensationnel, on s’en part des choses qu’on n’approfondit pas. On ne va pas à l’information et on prend un bout et ça peut induire en erreur ».
« Quand c’est trop grossier, ça devient insignifiant. Moi je sais que l’Etat n’est pas chargé en tant que tel de la commande des produits pétroliers », fait savoir le ministre, tout en impliquant le rôle actif et fort que l’Etat joue dans le processus.
Pour le ministre, il s’agit d’un « produit stratégique ».
« Il nous est arrivés dans le pays d’être confrontés à des pénuries de produits pétroliers, à Lomé et sur le territoire national. Les prix des produits pétroliers doivent être régulés. C’est extrêmement important parce que ça touche à la consommation du grand public. Mais si vous examinez le budget de l’Etat, vous ne verrez aucune ligne budgétaire consacrée à l’achat des produits pétroliers. Alors quand on produit un article en donnant le sentiment que l’Etat utilise les deniers publics pour acheter les produits pétroliers et qu’il aurait des détournements, de ce fait, je dis , il n’y a rien de plus faux », déclare le ministre qui n’exclut pas l’existence de disfonctionnements dans le processus.
« Naturellement on ne peut pas exclure qu’il puisse y avoir parfois des disfonctionnements et des insuffisances », indique Gilbert Bawara, qui rassure en outre, que, des réformes et mesures adéquates sont en cours pour remédier aux disfonctionnements et aux faiblesses, ou aux insuffisances qui ont pu être constatés.
Pour lui, ce qui s’applique pour les syndicalistes s’applique aussi pour les journalistes en ce qui concerne les actes posés par les uns et les autres. Une manière de répondre au journaliste qui estimait que l’affaire en question était une alerte et dans ce cas il n’y avait pas de raison de persécuter le journaliste.
« Ce n’est pas parce qu’on a dépénalisé les délits de presse que les infractions prévues par le code pénal sont pour autant suspendues ou ne s’appliquent pas », estime le ministre.
Alors que certains crient au scandale dans l’application des textes en ce qui concerne les journalistes, qui devraient être assujettis au code la presse et de la communication, mais qui se voient appliqués parfois le code pénal, le ministre pense que « les gens ne sont jamais poursuivis parce qu’ils sont journalistes. Mais par rapport aux faits et aux infractions de droit commun qui leur sont reprochés ».