Un atelier national pour la mise en œuvre du projet des normes d’harmonisation des systèmes solaires autonomes de puissance inférieure ou égale à 350 watts (ECOSTAND IEC TS 62257-9- 8:2020 et ECOSTAND IEC TS 62257-9-5:2018) s’est ouvert à Lomé ce 23 juillet 2024. Organisé par la Commission de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), à travers son département infrastructure, énergie et numérisation, l’atelier qui réunit une vingtaine de participants, vise à s’assurer que les normes adoptées pour les produits solaires hors réseau sont bien connues et bien mises en œuvre au niveau national par les autorités.
A l’ouverture des travaux, El Hadj Sylla, Conseiller principal du commissaire de la CEDEAO en, charge des infrastructures, énergie et digitalisation a souligné l’importance de cet atelier qui permettra d’évaluer le niveau de compréhension du projet et de sa mise en œuvre au Togo. « Une chose est d’adopter les normes, une autre chose est de les mettre en œuvre », a fait savoir El Hadj Sylla. Selon lui, il s’agit des recommandations des conseils des ministres et des chefs d’Etat de la CEDEAO qui demandent que l’on suive et accompagne les états membres dans la mise en œuvre des normes.
« C’est une recommandation forte et nous osons espérer aussi que les autorités pourront accompagner la partie nationale pour la mise en œuvre ses normes, mais aussi vulgariser et sensibiliser sur la qualité des produits », a indiqué M. Sllya.
« Si l’objectif de cet atelier est de s’assurer que les normes adoptées pour les produits solaires hors réseau sont connues et bien mis en œuvre au niveau national par les autorités, il est important de noter qu’à l’issue de cette rencontre de ces deux jours , les participants, issus des deux secteurs , du public et privé auront une bonne compréhension des normes de qualité pour les produits solaires hors réseaux et les kits pv autonomes, se familiariseront avec des normes de qualités internationales…seront également capables de fournir les informations nécessaires et correctes à propos des deux normes et comment les deux normes pourront être mises en application conformément à la législation en vigueur… » , a laissé entendre Dr Tchapo SINGO, Directeur Général de l’Energie, représentant sa ministre de tutelle.
Ouvrant les travaux, M. Laré Arsouma BOTRE, représentant madame le ministre de la promotion de l’Investissement, présidente de la Haute autorité de la qualité et de l’Environnement, a, au nom de son ministre salué l’initiative de la commission de la CEDEAO à travers son département des infrastructures, énergie et numérisation.
Il a reconnu qu’au regard de l’importance stratégique que revêt la question de l’accès des populations à l’électricité de nos jours, la communauté nationale et internationale en font une préoccupation majeure. D’où la prise en compte de cette problématique par les Nations-Unies dans les objectifs, dans l’agenda 2063 de l’Union Africaine et dans la feuille de route gouvernementale Togo 2020-2025.
« En effet, l’objectif à tous à une énergie propre à un coût abordable, est au centre des défis majeurs d’aujourd’hui mais aussi des opportunités de demain. La majorité des énergies produites et consommées sur terre provient des énergies fossiles. Par ailleurs il y a un véritable enjeu économique et social à électrifier le monde, car un certain nombre de pays en développement disposent d’un accès précaire, voire, non aucun accès à l’électricité. En effet, 01 personne sur 07 n’a toujours pas accès à l’électricité et la plupart vivent en zone rurale. Pour assurer une pérennité économique, sociale et environnementale, repenser le processus énergétique mondial, notamment, celui de l’Afrique sub-saharienne, en particulier de l’Afrique de l’Ouest s’avère être une nécessité. Mais cela ne devrait pas se faire dans l’ignorance totale des autres opportunités qu’offrent les normes internationales, notamment, celle de l’organisation Internationale de normalisation(ISO) et celles de la Commission Electrotechnique Internationale(IEC/CEI…. » a fait savoir M. BOTRE au nom de son ministre qui a tenu à « rendre hommage au gouvernement togolais sous l’impulsion du président de la république Faure Gnassingbé qui très tôt, a compris l’importance de l’énergie, mais une énergie de qualité pour les populations, en multipliant les projets d’électrification hors réseau, susceptibles d’atteindre les couches les plus vulnérables et en créant l’agence Togolaise d’Electrification Rurale et des Energies Renouvelables et en rendant opérationnelle totalement l’infrastructure nationale de la qualité ».
La rencontre prévue pour prendre fin demain 24 juillet 2024, devrait s’assurer que les participants auront une bonne compréhension des normes de qualité pour les produits solaires hors réseau et les kits PV autonomes (ECOSTAND IEC TS 62257-9-5 et ECOSTAND IEC TS 62257-9-8) ; qu’ils se familiariseront avec les définitions, les normes de qualité internationales de qualité et les méthodes d’essai pour les produits et systèmes solaires hors réseaux ; qu’il seront capables de fournir des informations correctes aux autres parties prenantes concernées à propos des deux normes adoptées et de sensibiliser le grand public ; qu’il sauront comment les deux normes doivent être mise en application conformément à la législation en vigueur; qu’il pourront réaliser une évaluation de la conformité des produits solaires PV hors réseau (applicable aux normes), la surveillance du marché; et qu’ils pourront diffuser l’information au grand public.
Financé par la Banque mondiale, le Fonds pour les technologies propres (CTF) et de la Direction Générale de la coopération internationale (DGIS) du gouvernement des Pays-Bas pour une montant global de 333,8 dollars US, le projet s’inscrit dans le cadre du programme de la CEDEAO sur l’accès aux services d’électricité durables (EPASES), contribuant directement aux objectifs de la politique régionale de la CEDEAO en matière d’énergies renouvelables (EREP), avec pour objectif de fournir un accès universel à l’électricité dans la région d’ici 2030.