Alors que le vendredi 05 août dernier, la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale se penchait sur la proposition de loi introduite par les partis ANC et ADDI, en présence de plusieurs députés, la séance s’est vue suspendue peu de temps après que les discussions ont commencé. Les députés de la majorité auraient trouvé lors des débats, l’inopportunité d’une telle proposition de loi.
Cette suspension n’a pas été du gout des partis ayant proposé la loi. C’est ainsi que l’un des députés de ces partis en l’occurrence Ouro Akpo Thanganou de l’ ANC, s’est empressé de poster sur sa page facebook, ceci, « Le président de la commission des lois à l’Assemblée nationale du Togo vient sur instruction de (suivez mon regard), de mettre définitivement fin à toutes discussions sur les réformes constitutionnelles introduites par les députés de l’anc et d’Addi, ce malgré les protestations des signataires de la proposition de loi ». Une manière de porter la responsabilité de ce qui s’est passé au groupe parlementaire UNIR (Union pour la République). Cette information a en outre semé la confusion au sein de l’opinion et sur les réseaux sociaux, chacun y est allé de son commentaire.
D’où la réaction de clarification du groupe parlementaire UNIR.
Ainsi, dans un communiqué rendu public le même jour, le président de ce groupe, Christophe TCHAO, qui souligne qu’au cours des débats, « il s’est posé le problème de l’opportunité du dépôt de la proposition de loi dans le contexte actuel », estime que « quoique les conditions de recevabilité de cette proposition soient remplies, le groupe parlementaire UNIR observe qu’elle est quasiment identique aux précédents projet et proposition de révision constitutionnelle et porte sur les mêmes dispositions qui avaient été rejetées en juin 2014 et janvier 2015, faute de consensus ».
Pour Christophe Tchao « depuis lors, aucune tentative de rapprochement des positions n’a eu lieu, en vue de rechercher le consensus ».
Au vue de l’importance des réformes institutionnelles et politiques pour le renforcement de la démocratie et la consolidation de l’Etat de droit, « il est nécessaire d’œuvrer pour la recherche inlassable et inclusive du compromis et du consensus entre tous les acteurs de la vie politique nationale » poursuit le communiqué.
Le président du groupe parlementaire UNIR insiste en outre sur les recommandations de l’atelier du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale(HCRRUN), qui s’est tenu le mois dernier et qui est revenu également sur la nécessité de faire des réformes institutionnelles et politiques par consensus.
Tout en étant d’avis que pour opérer les réformes politiques au Togo, tous les acteurs doivent œuvrer pour créer les conditions favorables à une meilleure formulation et compréhension commune du concept même de réforme, le groupe parlementaire UNIR dit encourager les acteurs politiques intéressés à verser leurs propositions dans le processus pour mieux contribuer à la réussite des réformes.
En image le président du groupe parlementaire UNIR, Christophe Tchao