En meeting de clôture ce jour 20 février 2020, à kara, ville située à environ 400 kilomètres au nord de Lome, et toujours acquise à son parti, le candidat du parti Union pour la République ( UNIR), majorité au pouvoir, Faure Gnassingbé, a vigoureusement dénoncé des ingérences dans le scrutin du 22 février prochain.
Devant des centaines de milliers de ses partisans, celui qui a la faveur des pronostics pour être élu dès le premier tour, selon plusieurs observateurs de la scène politique togolaise, a salué le déroulement de la campagne durant les deux semaines.
Pour lui, chaque candidat a eu l’occasion de s’adresser librement à la population togolaise sur toute l’étendue du territoire, sur son projet de société.
Désormais ce sera au peuple souverain de décider qui presidera à la destinée du pays durant les cinq prochaines années.
« Nous vous avons dit ce que nous voulons faire, comment nous voyons notre pays pour les 5 prochaines années. Tout cela a été fait dans le respect dû à chaque candidat et à la population. Maintenant approche le moment décisif où la parole sera donnée aux populations togolaises… Samedi sera le jour du choix décisif, de ce choix important. C’est un choix qui va engager notre pays pour les 5 prochaines années » a laissé entendre le président sortant.
Ces derniers jours, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), institution chargée de l’organisation et de la supervision des elections a pris certaines décisions relatives au scrutin du 22 février 2020.
Annulation de la transmission des résultats par le système électronique de sécurisation des résultats avec SINCERE, et le retrait de l’accréditation pour l’observation électorale de la Consertation Nationale de la Société Civile… Des décisions prises, selon la CENI pour éviter des risques de piratage du système s’agissant de SINCERE et pour ingérence dans le processus électoral en ce qui concerne la CNSC.
C’est visiblement en lien avec ces décisions que Faure Gnassingbe a dénoncé des ingérences extérieures dans le scrutin.
Pour le Chef de l’Etat togolais sortant, une « crise postélectorale sera dommageable, non seulement pour le Togo mais aussi pour la sous-région » ouest-africaine » dénonçant la volonté de certaines organisations de s’immiscer dans le processus électoral pour « altérer le choix des togolais ou pour travestir la décision du peuple togolais ».
« Nous avons parcouru un chemin important pour arriver là où nous sommes, pour organiser des élections paisibles, ouvertes, transparentes, libres… Aucun processus n’est parfait, mais à chaque élection, nous améliorons », précise-t-il, tout en invitant les populations de Kara à sortir massivement pour voter.
L’ambition pour lui, est de remporter le scrutin dès le 1er tour le samedi prochain.
« Notre pays est train de tourner une page », poursuivi Faure Gnassingbé, qui indique en outre qu’il est arrivé à un moment où les togolais se sont déchirés après les élections. Mais aujourd’hui, toutes les réformes sont vidées.
Il a laissé entendre pour cela qu’il n’acceptera aucune ingérence dans l’organisation du processus électoral.
« Nous n’avons pas besoin d’un tuteur pour nous diviser, pour nous dire quoi faire sur le processus électoral… Je ne l’accepterai pas. Je le dis parce que ces derniers temps, cela n’a pas toujours été le cas », averti Faure Gnassingbé.
Pour lui, le Togo est un pays ouvert mais qui mérité respect, et « les choix » et « la souveraineté » du Togo doivent être respectées.
« Nous avons connu des difficultés de par le passé. Nous avons sorti la tête de l’eau. De grâce qu’on ne vienne pas, par des actions détournées ou cachées ouvrir une crise électorale dans notre pays. Ce serait dommageable non seulement pour le Togo mais aussi pour la sous-région », a-t-il dit demandant à ses partisans d’être serein.
La campagne électorale prend fin ce jour à minuit et le scrutin se tient la samedi 22 février 2020. Un peu plus de 3millions de togolais départageront les 7 candidats.