La quatrième réunion ordinaire des experts de la sécurité et des frontières des pays membres du Conseil de l’entente s’est déroulée cette semaine à Lomé. Il s’agissait durant la rencontre qui a duré trois jours, de trouver des nouvelles approches à adopter en vue de faire efficacement face à la détérioration de la situation sécuritaire au sein de l’espace.
« Détérioration de la situation sécuritaire dans l’espace Entente, nouvelles menaces, nouvelles approches nationales et sous-régionales », c’est le thème autour duquel les échanges se sont déroulés. Les experts visent deux objectifs principaux à travers ce thème. Le premier thème concerne le renforcement de la compréhension de l’extrémisme violent pour en proposer des approches de solutions et le second à trait à la validation d’un projet de directives sur la prévention de l’extrémisme violent dans l’espace Entente, projet à proposer au prochain sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements du Conseil de l’Entente.
Pour que ces objectifs soient atteints, le Secrétaire exécutif du Conseil de l’entente Patrice Kwame a précisé la nécessité et l’importance des concertations.
Deux communications ont meublé les de travaux de la rencontre. La première a porté sur l’évolution des menaces sécuritaires dans l’espace Entente, défis, réponses actuelles et perspectives des menaces sécuritaires dans l’espace Entente, et la seconde est relative aux nouvelles dynamiques sous-régionales de gestion des frontières.
Dans son allocution de circonstances, le Président du comité des experts en charge de la sécurité et des frontières des pays membres du Conseil de l’entente, le Colonel Yotrofei Massina a rappelé la menace à laquelle font face les pays de l’entente, à l’instar de plusieurs autres pays de la sous-région ouest Africaine, et ce depuis quelques années.
Le Colonel Massina, également Directeur Général de la Gendarmerie Nationale Togolaise, a fait le constat d’une dégradation de la situation sécuritaire dans les pays du conseil.
Selon lui, les nouvelles formes de menaces, la montée en puissance du terrorisme, de l’extrémisme violent, de crimes transfrontaliers organisés et les menaces de tout genre, constitue des obstacles de taille à la stabilité nationale et régionale, à la sécurité et à la croissance économique.
Devant cette situation, rappelle le Colonel Massina, il est impératif de songer aux mécanismes et aux stratégies efficaces de lutte contre le phénomène.
Il a salué le choix du Togo pour abriter la rencontre. Preuve pour lui, le pays, a la confiance de ses pairs. Il a ainsi salué remercié les experts et tous les participants pour cette confiance et les a rassuré des dispositions prises pour que les travaux se déroulent de façon sereine pour le bien des populations des pays de l’entente.
En rappelle, deux réunions des experts avaient déjà eu lieu, et ce pour les mêmes objectifs.
Une s’est tenue à Abidjan en mai 2018 et une autre à Ouagadougou en mai 2019. Il s’agissait pour ces deux rentres du renforcement de capacité des experts des pays membres ensemble avec leurs homologues du Mali, du Sénégal, du Ghana et du Cameroun.
La rencontre de Lomé a donné lieu à des propositions qui seront soumises au prochain Conseil des ministres des pays membres du Conseil de l’entente qui aura lieu le 20 septembre à Lomé.