Depuis quelques jours, une vidéo devenue virale circule sur les réseaux sociaux, accusant la douane togolaise d’avoir laissé passer une cargaison de poissons de maquereau avarié et qui se retrouverait sur le marché togolais. Il est question d’une vingtaine de conteneurs de maquereau débarqués et détruits par les services de contrôle phytosanitaires. Une information démentie par le l’Office Togolais des Recettes (OTR) à travers le directeur des Opérations douanières au Port Autonome de Lomé, Moïse Akaya.
« Nous n’avons pas du tout enregistré, ces derniers temps, que ce soit cette année ou l’année passée une cargaison de cette grande envergure au port autonome de Lomé », a fait savoir le colonel Akaya lors d’un entretien avec les confrères de la télévision togolaise. Il estime que les images de destruction de cargaisons montrées ne proviennent pas du Togo.
« Je ne crois pas que cela soit réellement au Togo. Parce que le protocole de destruction au Togo est connu par tout le monde et si c’était ici sûrement qu’on aurait tous eu les mêmes informations et vous-mêmes les mass médias vous serez sûrement invités à cette opération de destruction… » Précise le directeur des opérations douanières au Port Autonome de Lomé, qui ajoute par ailleurs que l’élément de destruction utilisé par ceux qui ont distillé l’information sur les réseaux sociaux n’a pas été bien analysé par ces derniers qui ont, selon M. Akaya, « transformé l’information ».
« Je précise encore et j’affirme que nous n’avons pas reçu de conteneurs de produits avariés au Togo, ça s’est passé dans un pays où les autorités ont largement informé la population par rapport à la situation… », laisse entendre le colonel Akaya qui rappelle que l’une des missions phares de la douane togolaise est la sécurité. Cette sécurité, selon lui, est accomplie par la douane à travers des contrôles effectués au cordon douanier à l’effet de démasquer, de constater et de relever des endroits à risque qui sont soumis à un traitement particulier.
Comment l’OTR déclenche les formalités pour un conteneur de produit congelé
Les explications fournies par M Akaya sont telles que, l’importation des produits congelés au Togo est soumise à une autorisation préalable du ministre l’Agriculture, de l’Elevage et du développent rural. Et l’autorisation reprend en ces termes, la nature de la marchandise, le poids, les références du conteneur et le pays d’origine, avant que la marchandise ne soit importée au Togo. Une fois la marchandise importée, elle passe d’abord par une analyse des services vétérinaires qui doivent conclure de la propriété ou non de la marchandise pour la consommation humaine. Si l’analyse est concluante pour la consommation, un quitus ou un certificat vétérinaire est délivré et permet à la douane de procéder à son travail. Et dans ce cas le quitus vétérinaire est une condition de recevabilité. C’est dire que sans ledit quitus, il n’y a pas de formalités à effectuer au niveau de la douane. Et pour des analyses qui débouchent sur des cas d’avaries, c’est tout un protocole qui se met en place et qui implique plusieurs acteurs qui conduit au finish à la destruction du produit, avec à la clé, l’établissement d’un procès-verbal qui est dressé qui finalise l’opération de destruction.
Plainte contre X
Déplorant la distorsion de l’information à laquelle se livrent de nos jours certaines personnes, M. Akaya rappelle que ces comportements sont prévus et punis par la loi.
« L’Office Togolais des Recette porte déjà plainte contre X et nous cherchons activement les auteurs de ces audios qui répondront de leurs actes devant les juridictions compétentes » indique Akaya qui il ne devrait pas avoir d’ambiguïté pour savoir là où se sont produits les faits qu’on attribue au Togo.
Selon lui, des réformes ont été engagées au Port Autonome de Lomé pour répondre aux préoccupations majeures des opérateurs économiques qui passent par le Port Autonome de Lomé et c’est des consignes fermes qui sont données pour faire en sorte que tous les acteurs s’impliquent et accomplissent d’une façon professionnelle leur mission, afin de faire du Port Autonome de Lomé, un port logistique en phase avec la feuille de route gouvernementale.
Commentaire
S’agissant du pays, et s’appuyant sur des vidéos de la conférence de presse des autorités du pays en question, il nous semble que les faits se sont déroulés en toute vraisemblance au Cameroun. Et non au Togo comme certains l’on fait croire.
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que ceux qui se sont livrés à ces genres de commentaires qui attribuent la cargaison de poissions en destruction au Togo, ont plutôt d’autres visées. Et comme l’a dit l’OTR, seule une poursuite judiciaire pourra dissuader d’autres malhonnêtes gens qui s’adonnent à ces genres de comportements dont le but est de salir l’image des institutions ou des pays.
Journal Le Messager