La manifestation organisée ce jour à Lomé et en région, à l’appel de la coalition de 14 partis politiques de l’opposition, a fait quatre morts, un à Lomé et trois à Sokodé par balle, a indiqué mercredi soir le ministre de la sécurité, Yark Damehane. Dans la foulée, une soixantaine de personnes ont été interpellées.
Pour le ministre de la sécurité, les évènements observés à Lomé ce jour, sont les résultats, de ‘l’intransigeance des organisateurs à respecter la décision du gouvernement de différer les marches en week-end et ne autorisé que les meetings’.
La semaine dernière, le ministre de la sécurité, Yark Damehane, et son collègue de l’administration territoriale, ont annoncé l’application dans la stricte rigueur de la loi régissant les manifestations publiques.
Ils ont précisé, autoriser jusqu’à ce que les investigations relatives aux manifestations des 4 et 5 octobre soient bouclées, des manifestations en lieu fixe, c’est-à-dire des meetings et différer, les marches en week-end où, le risque d’affrontement est réduit.
Une mesure brandit par le gouvernement de provisoire, et qualifiée par l’opposition d’illégale’.
Si cela, devrait être le cas, les ministres ont exhorté les responsables de l’opposition, à saisir la justice administrative pour statuer. Aucune démarche, n’a été posée en ce sens, mais un refus des responsables politiques, de boycotter la mesure et maintenir les manifestations-marches- en semaine.
Ainsi, tôt dans la matinée de ce mercredi, premier jour des manifestations, les forces de l’ordre ont été déployées sur les lieux de rassemblement des marches, qui ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser tout regroupement.
La réaction n’a pas fait attendre, côté manifestants qui se sont livrés à des actes de vandalisme, dressés des barricades, par ici, jeter les pierres par là…, bref ils ont fait recours à tous moyens pour résister aux forces de l’ordre.
Selon le ministre de la sécurité, ceci pouvait être évité si les ‘gens avaient pris toute leur responsabilité’.
‘Personne n’a intérêt que le pays sombre dans la violence. Le Togo n’a pas le droit de basculer. Nous avons la responsabilité de l’Etat, de garantir à tous les togolais la sécurité et la liberté de vaquer librement à des activités’, a-t-il déclaré.
Un appel à plus de responsabilité a été lancé à l’intention de tous les acteurs politiques.
Les manifestations de ce jour, ont touché, outre Lomé et Sokodé, Bafilo et Tchamba.
L’organisation des marches dans le pays, remonte à mi-aout, à l’appel du parti national panafricain (PNP, opposition), qui demandait le retour à la constitution de 1992.