Les conseils de Yark Damehame
« L’auteur d’une violence est passible devant le juge … que chacun prenne ses responsabilités »
Le lundi 4 avril 2022, la région des Savanes dans le nord du Togo a connu quelques actes de vandalismes et de violences dont les auteurs sont des élèves de certains établissements publics. A l’origine de ces actes, la mesure prise par le ministre de la fonction publique de reverser certains enseignants du Syndicat des Enseignants du Togo(SET) qui ont participer au mot d’ordre de grève des 24 et 25 mars 2022. Une mesure en exécution des textes en la matière (code du Travail en république Togolaise), selon le ministre Bawara de la Fonction Publique. Le récit des faits, révèlent que certains élèves mécontents de la mesure, se sont livrés aux actes de vandalisme (casses de véhicules appartenant à des particuliers, attaques sur d’autres élèves et enseignants etc..). Des faits dénoncés par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile qui appelle les parents d’élèves, les élèves et les enseignants à prendre leurs responsabilités, car « une violence volontaire est passible devant le juge et peut coûter à son auteur 12 à 24 mois de prison ».
« Ce sont les parents qui ont mis au monde les enfants et non l’inverse. Ce n’est pas à l’enfant de dire à son père ce qu’il veut faire. Jusqu’à preuve de contraire, c’est les parents qui payaient l’écollage des enfants jusqu’à l’année dernière où l’Etat a demandé aux parents de ne plus payer les frais de scolarité et les frais d’examens. C’est quelque chose quand-même. Quand on descend les chiffres c’est des milliards. Aujourd’hui ont est en train d’équiper les établissements des tables bancs, et c’est ce que les élèves se mettent à casser encore, et demain ils vont se plaindre du fait qu’ils n’ont pas ceci ou cela. L’enfant du pauvre sait comment ménager ce qu’il a, en attendant peut-être d’avoir un surplus. Mais il ne détruit pas le peu qu’il a espérant avoir plus. Ça ne marchera pas. Il faut que les uns et les autres se calment. Il y a un problème entre enseignants et l’Etat, ce n’est pas le problème de l’élève. Le problème de l’élève c’est de venir trouver le professeur qui lui dispense les cours. Et ceux-là qui ont été reversés à la fonction publique, le gouvernement est en train de les remplacer. En quoi ça regarde l’élève ? Ils sont qui pour aller casser la préfecture ? Pour aller descendre le drapeau national ? Pour aller caillasser les voitures des gens, des innocentes personnes à la préfecture ? C’est la solution ? Vous quitter Nano vous marcher jusqu’à Tandjouré ? Mais si on leur dit de faire le sport de Nano jusqu’à Tandjouaré ils vont dire que c’est trop loin. Toux ceux que les élèves(ndlr) voient de passage ils les violentaient. Ils doivent faire attention, car l’auteur d’une violence est passible devant le juge. La violence volontaire c’est dans le code pénal, ça fait au moins 12 ou 24 mois de prison. Et 06 mois de prison déjà votre casier judiciaire est Sali et ça vous laisse une tâche indélébile. Je demande aux parents de prendre leurs responsabilités et aux élèves de prendre également les leurs, aux enseignants de prendre aussi leurs responsabilités. C’est moi qui ai la charge de la sécurité. J’ai dit aux policiers et aux gendarmes de les suivre, s’ils ne sont pas violents il faut les observer, mais s’ils sont violents, il y a les gaz lacrymogènes, il faut les enfumer. On ne peut pas accepter ça. Tout ce que vous voyez sur votre passage il faut détruire et demain il faut reconstruire. Nous sommes en train de voir comment électrifier la région des savanes, donc les lampadaires qui existaient, il faut les détruire ? Ce n’est pas bien, il faut qu’on se ressaisisse », a déclaré furieusement le ministre Yark Damehame.
Les enseignants objet de la situation, appartiennent au SET, dont l’existence n’est toujours pas reconnue par l’autorité. Les revendications que le SET portent, sont, selon les ministres Bawara et Kokoroko, respectivement de la fonction publique et des enseignements primaire, secondaire… prises en compte dans le mémorandum d’entente signé entre les acteurs de l’éducation. Et selon ledit mémorandum, une trêve d’accalmie dans le secteur doit être observée jusqu’en 2025.