ÉDITORIAL : UNE ÈRE NOUVELLE POUR LE TOGO, par Le GCE Cyr ADOMAYAKPOR

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Voilà quelques jours à peine que nous sommes entrés dans la 64 ème année de notre indépendance nationale. Et l’on peut aisément dire sans craindre de se tromper que nous entrons par la même dans une ère nouvelle qui est incontestablement un tournant dans l’histoire politique, sociale et culturelle de notre pays. Car, jamais ! Semble augurer un parfait alignement de signes favorables, la possibilité d’une fantastique transformation de notre société n’aura été aussi grande. Jamais ! Depuis 1960, cette possibilité, PLÉBISCITÉE par une telle puissance adhésive des électeurs, en toute connaissance de cause pour un dynamisme dans le pouvoir, une réactivité dans l’action, une proximité avec le peuple, n’aura porté en elle une telle intensité dans non seulement l’uniformisation d’une certaine cohérence populaire, mais dans sa résolution de tordre le cou aux habitudes mauvaisement enracinées dans nos mœurs politiques, et qui empêtraient notre pays dans des postures fratricides et l’empêchaient de s’en libérer pour son envol vers des audaces créatrices.

En effet, une volonté politique se définit d’abord par ce qu’elle peut induire comme esprit d’innovation, comme ce qu’un homme au service crucial de son pays peut de juste, de bien et de grand à son pays, et puisqu’un Togo enfin émergé, fascinatoire de nos vœux, à travers une profonde transformation exigeait un changement de paradigme constitutionnel, il fallait en quelque sorte que l’autorité de cette nécessité fût fondée sur cette cohérence populaire.

Grâce à l’action visionnaire d’un homme, qui, finalement, -ayons l’honnêteté intellectuelle de le reconnaître et de le dire-, a su mieux que personne pressentir les choses, surtout l’implosion politique d’un système avec son cortège funèbre de blocages et divisions mortelles pour l’unité nationale, nous pouvons espérer mieux ; nous pouvons d’autant plus le faire que nous sommes tous directement aux commandes de notre propre destin. La destinée de chaque citoyen est intimement liée aux amplitudes du destin national. Si un Togolais soufflre dans sa chair, c’est tous les Togolais qui souffriront dans leurs cœurs. C’est la chaîne d’une fantastique solidarité dont les égards constituent l’esprit même de notre V République.

Et ce chiffre V !!!

En effet, si dans la Bible, le chiffre 5 symbolise : la grâce, la bonté et la faveur des Dieux envers les humains, en numérologie, il signifie le souffle de la vie et l’épanouissement.

Si la IV République est morte, ce qu’elle portait en elle, c’est-à-dire sa devise : travail-liberté-partrie, c’est-à-dire encore toutes ces volontés : la volonté de justice – et d’abord de justice sociale, de paix, de sécurité et de stabilité, la volonté d’un lien plus fort avec les autres pays africains, la volonté d’une totale indépendance nationale -pas le nationalisme, à travers ses relents que certains voudraient nous faire exhaler-, la volonté de la liberté de penser, qui a toujours été, et qui, aujourd’hui plus qu’hier est dans l’âme de la nouvelle République naissante, et que certains feignent de croire menacée, toutes ces volontés-là n’auront jamais été si fortes, si obligatoires dans l’excellence de leur vivacité, d’abord parce qu’elles se sont toujours imposées à nous, et qu’ensuite, Il en demeure, non pas ce que certains en disent exagérément pour salir l’image de notre pays, mais ce que le président Faure s’est toujours obstiné, et ce, avec dextérité dans l’exécution de leurs principes, à faire pour elles. 

Le peuple a tranché. Il a tranché dans l’isoloir de sa conscience, il a tranché pour la clarté, la stabilité politique qui lui ouvre la voie inobstruée de tous les essors possibles