Fiatuwo Sessenou : ‘Le chef de l’Etat se préoccupe de la situation politique du pays’

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Depuis mi-aout, Lomé et certaines villes du pays connaissent des manifestations politiques publiques, parfois violentes occasionnant des morts et blessés. La semaine finissante a été aussi mouvementée.

Les émeutes avait commencé dans la nuit du lundi jusque tard dans la soirée du jeudi.

Le bilan faisait état de 4 morts selon le gouvernement et de 8 morts, côté opposition et des centaines de blessés, toujours selon l’opposition.

Mais à la surprise générale, le conseil des ministres, tenu vendredi n’a pas fait cas selon le communiqué final publié dans la soirée.

Interrogé, dimanche par une radio privée sur ce constat, qui a surpris plus d’un, le ministre de l’urbanisme, Fiatuwo Sessenou évoque l’attente des conclusions de l’enquête en cours par le gouvernement pour situer les responsabilités.

‘Le conseil des ministres a eu lieu le vendredi. Les violences dans notre pays ont commencé mardi, mercredi et jeudi jusqu’à vendredi. Alors le gouvernement avant de se prononcer sur une question doit avoir des éléments probants et donc le ministre de la sécurité a dit qu’il y a une enquête qui a été diligentée et il faudra posséder des éléments pour en parler’, a laissé entendre le ministre Sessenou, qui a souligné les réactions faites par ses collègues ministres de la sécurité et de l’administration territoriale sur les cas de violences.

‘Le fait que les membres du gouvernement se sont prononcés, en déplorant la situation et en appelant les populations au calme et à des comportements de non violence veut dire que le gouvernement se préoccupe de cette situation’, a-t-il ajouté.

Pour M. Sessenou, les manifestations en cours dans le pays relève d’une surprise, d’autant que d’importants efforts ont été consentis par le gouvernement depuis 2006, avec l’ouverture des cadres de dialogue, des consultations inclusives etc…

‘Je suis surpris que les togolais se lancent dans les rues non pas pour réclamer la paix, la sécurité, la fraternité mais la violence. Quand vous assistez à certains comportements, il y a de la violence, malgré cet effort du gouvernement, c’est une surprise’, a souligné M. Sessenou.

Enfin M. Sessenou, a rassuré de la volonté du chef de l’Etat à faire les réformes politique et de sa préoccupation de la situation actuelle dans le pays.

Les manifestations dans le pays remontent au 19 Aout, à l’appel du parti national panafricain, de Tikpi Atchadam qui demandait, le retour à la constitution de 1992 originelle, le vote de la diaspora, le scrutin à deux tours.

En septembre le gouvernement a envoyé un projet de loi à l’assemblée nationale avec trois articles qui ont pris en compte la limitation du mandat présidentiel, le mode de scrutin etc.

Le texte a été qualifié d’insuffisant par l’opposition parlementaire, qui a boycotté les séances et bloquant ainsi, le vote des 4/5 pour faire adopter le projet.

Le texte ayant par la suite, obtenu le nombre des 2/3 fera objet très prochainement d’un référendum, que seul le président de la République peut convoquer.

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