Les responsables du Haut-commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN), étaient face à la presse le mercredi 26 septembre 2018 à Lomé.
Le but c’est de mettre à la disposition du public à travers les médias, le bilan de la première étape de mise en œuvre de première phase du volet indemnisation du programme de réparation.
C’est le 12 décembre 2017 que les activités de cette première phase ont débuté. Elles ont concerné selon le HCRRUN, les opérations de prise en charge psycho-médicale et d’indemnisation des victimes, opérations qui se sont achevées le 17 septembre 2018 dernier.
Et d’après la présidente du HCRRUN, Awa Nana-Daboya, ont été prises premièrement en charge, les victimes vulnérables de 2005. Les activités qui se sont étendues sur la période de décembre 2017 à février 2018. La suite de cette opération a été effectuée en mars 2018 avec les victimes non vulnérables de 2005.
Deux milliards de fond ont été alloué pour cette première phase à en croire la présidente du HCRRUN.
A l’issue des opérations, 2510 victimes ont été couvertes sur toute l’étendue du territoire au lieu de 2475 victimes prévues par l’institution, soit un taux 100,41%. Ce fait est dû, d’après le HCRRUN à l’urgence qui s’est présentée une fois sur le terrain et de certains imprévus.
Sur les deux milliards alloués pour l’opération, 1 654 800 000 ont été utilisés.
Au cours de cette opération, les difficultés ont été enregistrées. En autre difficultés, des personnes qui délibérément essaient de semer le doute dans l’esprit des victimes, ce qui compromet le processus. On note également des actes et stratagèmes pour se faire passer pour une victime et percevoir indument une indemnité à la place de son vrai destinataire, les actes inciviques, etc…
Mais, « le HCRRUN a réussi à mettre à nue toutes ses tentatives de sabotage » a souligné Awa Nana-Daboya qui s’est réjouie de la solidarité spontanée qui a existé partout entre les équipes du HCRRUN et les victimes, tous mus par la même volonté d’apporter leur part à l’avènement d’un Togo réconcilié et apaisé.
« …Nous avons rencontré des victimes désireuses de tourner la page des préjudices subis et se forger un nouvel avenir. Nous avons vu des victimes déterminées à apporter à nouveau leur scontributions pour l’édification d’un Togo harmonieux » a ajouté la présidente du HCRRUN. Pour elle, désormais les cœurs sont apaisés car « les opérations d’indemnisations leur ont permis de découvrir davantage le principal trait caractéristique du togolais à travers les victimes, à savoir que, attaché à la paix, le togolais sait donner et recevoir le pardon au nom du vivre ensemble« .
Cette expérience, ajoute la présidente, a permis aussi de tirer beaucoup d’enseignements. Ce qui permet, d’envisager des perspectives encore plus prometteuses eu égard aux efforts de l’Etat pour l’exercice budgétaire de 2018.
Il est alloué cette année, pour le Fonds Spécial destiné à l’indemnisation des victimes, 5 milliards de F CFA. L’institution compte à cet égard mener son action dans deux directions à savoir, prioriser les victimes vulnérables durant les deux phases restantes et qui concerne les victimes de 1958 à 1989 et de 1990 à 2004, et poursuivre enfin avec l’indemnisation du reste des victimes non vulnérables de 2005.
Le HCRRUN annonce en outre l’établissement par des victimes des cartes d’identités nationales dans le but de faciliter les opérations et faire des échéances une réussite.
Edith