Crise politique et médiation : Akufo-Addo évoque des difficultés mais reste optimiste

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En marge de la 73e assemblée générale des Nations-Unies qui se tient en ce moment à New York, le président Ghanéen, Akufo-Addo NANA, l’un des facilitateurs dans la crise politique que vit le Togo s’est exprimé au micro des confères de France24, sur ladite crise et la médiation qu’il pilote depuis quelques temps avec son homologue Guinéen Alpha Condé pour une sortie de crise.

Pour le président Ghanéen, la difficulté dans la résolution de cette crise réside dans la rétroactivité de loi qui pourrait être votée.
S’agissant du processus de médiation elle-même, Akufo-Ado réfute l’idée d’un processus qui serait au point mort.

« Non, ce n’est pas au point mort. Parce que, ce qui est en jeu au Togo est d’accepter une nouvelle disposition constitutionnelle qui fait qu’il aura une limitation du mandat. Actuellement, il n’y a pas. L’opposition, aussi bien que le pouvoir ont décidé d’accepter dès maintenant, qu’à l’avenir, il aura une limitation du mandat au Togo », a laissé entendre le président Ghanéen, qui estime que la difficulté c’est la rétroactivité de la loi qui sera votée et que d’aucuns pensent qu’elle sera appliquée à Faure Gnassingbé.

Depuis longtemps, Jean-Pierre Fabre et ses amis ont toujours indiqué qu’une fois la loi voté, la rétroactivité est appliquée et qu’elle s’appliquera immédiatement au président Faure Gnassingbé. Une position incompréhensible et qui a d’ailleurs contribué à durcir la crise. Puisque, comme chacun le sait, et c’est de façon universelle, ce n’est pas le Togo qui ferait exception, « la loi ne dispose que pour l’avenir ». Un débat qui en principe ne devrait pas avoir lieu, selon plusieurs spécialistes en matière constitutionnelle.

Pour Akufo-Addo, « on verra bien, et c’est ça la médiation ».

Pour ce qui concerne la rumeur selon laquelle, la médiation allait être abandonnée, le président Ghanéen, pense qu’il n’est pas question d’abandonner la médiation.

« Non on ne peut pas l’abandonnée, surtout pour un leader Ghanéen », a-t-il déclaré en mettant en avant les liens forts qui unissent le Togo et le Ghana.

« Le Togo, c’est notre voisin de l’Est, c’est un même peuple entre le Ghana et le Togo. La dernière fois qu’il y a eu une crise au Togo, ça c’était après le décès du président Gnassingbé Eyadéma, il y avait au moins 100 000 togolais qui sont réfugiés au Ghana. Aujourd’hui, il y en a certains depuis cette époque qui sont restés toujours au Ghana. Pour nous au Ghana, une crise togolaise n’est pas quelque chose qui est lointaine », ajoute-t-il en laissant entendre par ailleurs que la médiation va continuer et va persister, car, dit-il « je suis optimiste ».

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