Elle fait objet de débat dans le pays, certain courant exige avec véhémence son retour dans son intégralité après une révision en 2002, la constitution de 1992, la loi fondamentale, que retenir d’elle 25 ans après la promulgation ? Spécialistes universitaires et journalistes ont relancé les débats vendredi à Lomé au cours d’une rencontre de partage.
L’initiative qui s’inscrit dans le prolongement du colloque international universitaire organisé quelques jours plutôt par le centre de droit public de l’Université de Lomé, vise à donner les outils d’appréciations aux professionnels des médias pour une hauteur d’esprit dans les écrits et commentaires.
Dodzi Kokoroko, professeur agrégé de droit et président de l’Université de Lomé a, tout tant saluant les bienfaits célébrés de la constitution de 1992 -limitation du mandat présidentiel, scrutin uninominal majoritaire à deux tours-, relevé les faiblesses, comme la moralisation de la vie publique, le régime politique, la démocratisation d’un certain nombre d’institutions de la République.
‘…, devant les mensonges, les intox et les banalités de mauvais sens et de mauvais goût de certains journalistes et acteurs politiques, il me semble que la vérité doit être rétablie. (…) Quand le journaliste évoque la rétroactivité de la loi, l’immédiateté ou la modulation de la loi constitutionnelle dans le temps, disons-nous certaines vérités que de banalités racontées’, a indiqué Dodzi kokoroko.
Il a notamment loué le cadre d’échange inauguré avec les journalistes qui permettra aux spécialistes de droit de transmettre le bon savoir et les notions basiques enseignées aux étudiants aux professionnels des médias.
‘Il me semble que ceux qui décrète le monopole des réformes ont tort parce que la démocratie représentative semble en panne’, a-t-il poursuivi.
Le rencontre ne vise pas à amener les journalistes à une pensée unique mais au contraire, leurs inculqués les paramètres élémentaires en matière constitutionnelle afin qu’ils puissent être logiques dans les commentaires en ce qui concerne, la rétroactivité d’une loi ou encore, l’immédiateté.