La Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) en collaboration avec l’Observatoire togolais des médias (OTM), a lancé ce jeudi 24 octobre 2024 à Lomé, la 1ère édition du concours national des meilleures productions médiatique sur la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Ce concours vise à encourager les journalistes et les communicateurs à produire des contenus de qualité sur le sujet mais aussi à stimuler un débat constructif et enrichissant autour de la nécessité d’une société plus équitable et plus juste. Il tourne autour du thème « impact de la corruption sur le développement ».
Ainsi, à travers leurs articles, reportages, émissions ou productions en ligne , les participants auront l’opportunité de relever les conséquences de la corruption et les moyens de la combattre efficacement.
« La corruption freine la croissance économique, nuit à l’état de droit et entraîne un gaspillage de compétences et de ressources.Au regard des conséquences néfastes de la corruption, nous avons le devoir de nous mobiliser, de fédérer nos efforts pour lutter efficacement contre ce fléau », a affirmé Kimelabalou Aba, président de la HAPLUCIA.
Il a poursuivi que la convention des Nations Unies contre la corruption reconnaît le journalisme d’investigation comme une mesure préventive efficace qui participe à la lutte contre la corruption.
« Les professionnels de médias constituent donc l’un des piliers indispensables de ce combat. Les médias ont une forte capacité à façonner les attitudes publiques et à influencer les politiques nationales et internationales.S’ils sont suffisamment outillés et indépendants, ils constituent une source essentielle indépendante, crédible et largement accessible sur l’état de la corruption et les efforts consentis pour la contrôler. Les médias n’ont pas seulement vocation à sensibiliser, informer le public sur les cas de mauvaise gouvernance mais ils peuvent aussi influencer positivement la société civile et l’encourager à soutenir les initiatives gouvernementales de lutte contre la corruption. Les professionnels de médias peuvent prendre part active à la lutte contre la corruption en facilitant un débat public sur le besoin d’adopter les politiques et des mesures de lutte contre la corruption.Dans le cadre de sa mission de prévention, la HAPLUCIA se doit donc de mobiliser les médias pour l’accompagner dans ses actions de sensibilisation, d’information, de formation, d’éducation des populations », a fait savoir le président du HAPLUCIA.
Il a ajouté que l’initiative de ce concours a pour objectif d’impliquer davantage les médias dans la lutte contre la corruption en les encourageant à utiliser leurs compétences et leurs influences pour sensibiliser la population.
Le représentant du ministre de la communication, des médias et de la culture, Franck MISSITE, a pour sa part souligné que le rôle des médias dans la lutte contre la corruption ne peut être sous estimé. « Les médias sont à la fois les vecteurs de sensibilisation et des gardiens de la transparence. Ils ont la capacité d’informer, d’éduquer et de mobiliser l’opinion publique autour des questions de justice, d’équité et de bonne gouvernance », a t-il affirmé.
Pour participer au concours national des meilleures productions médiatique sur la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, il faut remplir plusieurs conditions notamment être un(e) professionnel(le) de la presse écrite ou audiovisuelle exerçant comme un permanent dans un organe de presse paraissant au Togo ou en freelance ; exercer dans un média régulièrement installé au Togo ; avoir au moins cinq (05) ans d’expérience ; être légalement reconnu par la HAAC ; fournir cinq (05) exemplaires du journal pour la presse écrite ; remplir une fiche d’identité à retirer auprès de l’OTM tenant lieu de récépissé de dépôt.
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