Une vingtaine de professionnels de médias étaient le lundi 14 octobre 2024 sur trois postes stratégiques de la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER). L’initiative qui émane des premiers responsables de la SAFER, vise à permettre aux hommes de médias d’enrichir leur compréhension sur le fonctionnement de ces sites. Le poste de péage d’Aképé à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Lomé, celui de Kpomé, situé un peu plus au nord-est de Lomé à environ 28 kilomètres, et celui de Davié à 30 kilomètres au nord de Lomé, ont été visités sous la supervision d’une équipe de la SAFER, conduite par le chef service exploitation des postes de péage et pesage M. Joël KPETO.
Sur les 03 sites, il a été expliqué aux journalistes, la composition d’un site de péage, son fonctionnement ainsi que sa finalité.
Selon M. Kpéto, la construction des sites par la SAFER contribue à permettre l’entretien des routes, puisque, selon lui, et comme il est souvent dit, « la route du développement, passe par le développement de la route ».
S’agissant de sa composition, chaque site, à en croire les explications de l’équipe de la SAFER, est composé entres autres, des bureaux administratifs pour des responsables du site et les salles de supervision où sont installés les techniciens qui se relaient 24heures sur 24, et 7jours sur 7, pour le contrôle des mouvements de paies au niveau des caissiers. Ce dispositif selon le Kpéto, permet d’harmoniser le travail et d’éviter les actes de fraudes qui pourraient être constatés.
« Les superviseurs et les caissiers travaillent de manière séparée, et chacun rend compte directement aux responsables à la direction générale. Ce qui permet de procéder à la vérification et de comparer les données enregistrées par les superviseurs et les comptes fournis par les caissiers », a-t-il fait savoir. C’est donc un système d’automatisation en mode informatisé qui permet d’améliorer le service au bénéfice des usagers de la route. Pour M. Kpéto, le système de vidéo surveillance sur les postes de péage est devenu une nécessité, parce qu’il rend le service efficace, surtout en ce qui concerne la collecte des droits d’usage de la route, la garantie dans la fluidité du trafic et l’amélioration de la fiabilité des données routières.
Il a été aussi question de l’avantage avec le télépéage. Ce dernier assure un gain de temps sur les postes de péage. Avec le paiement par vignette qui demande que l’usager avance à allure modérée, cela va permettre au feu de passer au vert pour entrainer le soulèvement de la barrière et permettre le passage de l’usager. S’agissant du paiement avec la carte, il suffit d’avancer avec une petite allure pour faire lire le badge à la borne et attendre le ticket. Là également le feu passe au vert, la barrière se lève et l’usager pourra passer. Au vue de l’avantage que procure le télépéage, il est conseillé aux usagers de la route d’opter pour ce service.
« La SAFER ne construit pas les routes, mais il finance l’entretien des routes », précisé M. Kpéto, pour lever l’équivoque et la confusion que beaucoup font en accusant parfois la SAFER qui pour eux, « collecte les fonds, mais ne prend pas l’initiative de la construction des toutes dans le pays ».
Selon le chef service exploitation des postes de péage et pesage, la SAFER est autonome. Elle fait la mobilisation des fonds, finance l’entretien courant et périodique de l’ensemble du réseau routier togolais, finance la construction de nouveaux postes de péage et exploite les postes de péage existants.
Quelques difficultés
Il s’agit selon M. kpéto, des difficultés liées à l’état des billets et des pièces de monnaies usés que certains usagers remettent au niveau des caisses.
« Les usagers arrivent parfois avec des billets qui sont tâchés ou qui sont tellement mutilés qu’on ne peut pas utiliser. Dès que nos agents leur fait comprendre que les banques ne prennent pas ou qu’on ne peut pas utiliser, ça amène les problèmes majeurs. L’autre souci, c’est aussi la monnaie. Vous allez voir que quelqu’un vient pour pays juste 500, il arrive avec un billet de 10 000. Dès qu’on lui dit, qu’il n’y pas la monnaie, ou bien de serrer pour qu’on puisse chercher la monnaie, il commence par faire les problèmes, disant qu’il ne va pas attendre, il n’a pas le temps. C’est ce que nous gérons quotidiennement. Face à cette situation nous communiquons, nous sensibilisons, en expliquant aux usagers que c’est leur aide que nous voulons. Puisque, nous sommes là pour eux et eux également sont là pour nous. Puisque sans usagers, le poste de péage n’existe pas. Donc, ce que nous leur demandons, c’est de faire un effort pour avoir la juste monnaie avant de venir franchir le poste de péage. C’est vraiment une doléance que nous demandons, qu’ils nous comprennent, il y va aussi de leur intérêt », a indiqué M. Kpéto, qui lance en outre, un appel aux autorités de voir ce qu’il y a lieu de faire pour que ce problème de billets et pièces usagés trouvent des solutions, « puisque l’autorité bancaire dit qu’on ne doit pas refuser les billets et pièces déprimés, mais force est de constater que les banques commerciales avec lesquelles nous travaillons, refusent les billets tâchés ou mutilés, et donc dès que nous ont prend ça chez les usagers, après ça devient une charge pour nous ».
« L’autre problème, ce sont les voies de déviation créées par certains usagers pour échapper aux payements au niveaux des postes. Cela constitue un manque à gagner. Nous n’avons pas la possibilité de les interdire, puisque certains riverains habitent dans les parages des péages, avec les chemins déjà faits et qui leur permettent d’aller de rive en rive, et de faires les vas et vient, et donc il y a certains usagers qui en profitent », a fait comprendre M. Kpéto qui appelle à la compréhension. Car, « lorsque la route est bien entretenue, cela évite beaucoup de chose et permet à l’économie de bien fonctionner, et les retombées sont au profit de tous les togolais sans distinction. Donc payer son ticket au poste de péage, c’est contribuer à la construction du pays au profit de nous-mêmes populations », a-t-il ajouté.
Sur les 03 sites, les usagers rencontrés ont manifesté leur satisfaction sur le service qui leur ait rendu, et félicité la SAFER pour la modernisation des infrastructures, ce qui pour eux, rendu le travail facile, et leur évite les attentes.
Les infrastructures routières, selon les premiers responsables de la SAFER, étant l’un des facteurs principaux de la mobilité des populations, de la réduction de la pauvreté, de l’amélioration des échanges commerciaux et culturels inter-états, sa préservation fait partie des enjeux sociaux économiques majeurs de toute nation. M. Kpéto a ainsi relevé l’engagement et la détermination son directeur général M. Sylvain OUTCHANTCHA et avec toute l’équipe de la SAFER à jouer leur partition pour préserver la dynamique du développement socio-économique, fruits des efforts soutenus du gouvernement togolais.