« Aucune femme ne doit mourir en donnant la vie ». Pour Faure Gnassingbé, c’est un combat de tous les jours. Le système sanitaire et les offres de soins sont davantage réorganisés de telle sorte que les femmes enceintes et les nouveau-nés puissent être pris en charge adéquatement.
Avant 2010 et le lancement de la Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (Carmma), le coût de la césarienne était de 85 à 110 000 francs CFA. Depuis le 02 mai 2011, il est à 10 000 francs dans les formations sanitaires publiques.
En novembre 2020, l’Etat a mis en place un programme de gratuité de la prise en charge de la femme enceinte. Avec un coût de 07 milliards de francs pour 2021, il couvre la planification familiale, la consultation prénatale, l’accouchement et la césarienne. L’initiative consolide la Carmma qui subventionne à plus de 90% la césarienne au départ puis à 100% par la suite.
Baisse de la mortalité
La mortalité maternelle est passée de 478 (EDST 1998) à 401 (EDST 2014) pour 100 000 naissances vivantes au Togo. En ce qui concerne la mortalité néonatale, elle est tombée de 40 (EDST 1998) à 27 (EDST 2014) pour 1 000 naissances vivantes.
En mars 2020, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a renseigné qu’en 10 ans, le Togo a bénéficié de 8,5 milliards de francs CFA (13,5 millions d’euros) de la part du Fonds Muskoka. Les actions du pays ont permis d’éviter 152 000 grossesses non désirées, 54 000 avortements provoqués et 400 décès maternels.
« Wezou », la cerise sur le gâteau
C’est un programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né. Depuis son lancement en août 2021 jusqu’à mai 2022, près d’un milliard de francs CFA a été dépensé en faveur de 160 000 femmes. Sa mise en œuvre a permis de couvrir 680 formations sanitaires sur l’étendue du territoire. Plus de 70 000 accouchements ont été gratuitement pris en charge et au moins 660 000 différentes prestations ont été effectuées.
« Wezou » aide les femmes enceintes depuis la confirmation de la grossesse jusqu’au 42ème jour après l’accouchement. Le programme vient en anticipation à l’ambitieux projet d’assurance maladie universelle prévu par les pouvoirs publics. Quelques mois après son lancement, il permet déjà de réduire la mortalité maternelle et néonatale.