Le monde entier célèbre chaque 1er mai , la journée internationale du travail. Pour marquer l’évènement au Togo, une rencontre entre le Gouvernement, le Patronat et les centrales syndicales a eu lieu le lundi le jour même de cette celebration à Lomé.
À l’occasion, les travailleurs togolais ont ainsi fait part de leurs besoins aux employeurs ainsi qu’à l’état par le biais de leurs centrales syndicales. Ils ont donc remis aux deux parties le cahier de doléances des travailleurs.
La Coordination des Centrales Syndicales du Togo a toutefois exprimé sa satisfaction par rapport aux avancées observées ces derniers temps.
Il s’agit entre autres des dix (10) mesures prises par le Chef de l’Etat pour venir à la rescousse des populations et des investisseurs afin d’atténuer les effets de la vie chère , la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) , la tenue du Forum national sur le dialogue social assorti d’une feuille de route dont la mise en œuvre a commencé par le processus d’élaboration d’un Pacte de stabilité sociale, l’organisation du forum des producteurs agricoles du Togo dans chaque région pour la modernisation de l’agriculture et la promotion des produits locaux.
Cependant, elle affirme que malgré ces avancées, les travailleuses et travailleurs soumettent au Gouvernement et aux Employeurs, les doléances dont la résolution contribuera à améliorer leurs conditions de travail et de vie, à insuffler une émulation et une dynamique dans les entreprises et à apporter des plus-values à l’économie nationale.
« Il s’agit de l’application effective du nouveau SMIG par tous les employeurs sans distinction, renforcer et d’améliorer l’appui de l’Etat aux organisations syndicales pour assurer la formation et l’éducation ouvrière aux travailleurs , accélérer le processus d’extension de la couverture maladie aux travailleurs de l’économie informelle, opérationnaliser l’Assurance maladie universelle pour tous, mener des actions visant à renforcer le partenariat entre l’Etat et l’enseignement confessionnel , promouvoir le dialogue social dans les entreprises et branches d’activités pour résoudre certains problèmes spécifiques et anticiper sur les conflits sociaux« , a précisé Komlan Emmanuel AGBENOU, porte parole de la Coordination des Centrales Syndicales du Togo.
Les organisations syndicales ont demandé au Gouvernement et aux Employeurs de porter une attention bienveillante aux préoccupations susmentionnées pour rendre le travail décent pour le bien-être des travailleuses et travailleurs togolais.
Le président du Conseil National du Patronat, Laurent Tamegnon, souhaite quant à lui, qu’il y ait une parfaite entente entre employés et employeurs sur le long terme, mais plus encore en ce jour où l’accent est mis sur les employés qui doivent se sentir valorisés, considérés. Ces employés selon lui, sont les artisans qui façonnent la prospérité, la stabilité, la paix sociale et la cohésion de toute nation.
Il a promis au nom de tous les employeurs du secteur privé que dans un esprit de concertation et de negociations, ils apporteront un tant soit peu des alternatives aux doléances des employés.
De son côté, le ministre de la Fonction Publique, du Travail et du dialogue social, Gilbert BAWARA, a réitéré leur disponibilité à contribuer à la réflexion dans le cadre de concertation de haut niveau sur les sujets prioritaires du monde du travail dans le contexte actuel.
Il s’est réjouis que dans un esprit d’honnêteté et de sincérité, les grandes avancées et les progrès qui ont été réalisées par le gouvernement a été reconnu aussi bien par les organisations syndicales des travailleurs, les employés et les employeurs.
« Nous continuons à être à l’écoute malgré les moments de malentendus qui peuvent survenir de temps à autre ,nous croyons que nous avons réussi au cours des dernières années, à devenir de vrais partenaires.Le travail que nous abattons au niveau du Dialogue social traduit véritablement le sens de la gouvernance concertiste que le président de la République a voulu imprimer« , a fait savoir le ministre.
Par ailleurs, Gilbert BAWARA a annoncé que le gouvernement va prendre l’initiative d’une réunion avant la fin du mois de mai afin que les différents acteurs puissent parcourir de manière beaucoup plus approfondie les préoccupations diverses qui ont été exprimées et a continué à y rechercher des solutions.
Rachel Doubidji