La culture du coton bénéficie à plusieurs ménages d’agriculteurs sur l’étendue du territoire togolais. A coup de milliards de francs CFA, les pouvoirs publics subventionnent l’achat des engrais, rendent disponible le matériel de travail, octroient du crédit nécessaire pour une meilleure productivité, etc. La campagne agricole 2022-2023 porte de grandes attentes que ce soit au niveau de la production ou de l’amélioration des conditions de vie des cotonculteurs.
Dans la première moitié du mois de décembre 2022, le pays a sonné le début de la nouvelle saison de commercialisation du coton-graine.
Evolution de la production
C’est l’un des objectifs de la campagne. Les agriculteurs de la filière sont prêts à faire des efforts pour mettre leur production en vente auprès de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT). Le prix fixé en début de campagne est de 300 francs CFA le kilogramme.
En 2020, la production cotonnière était de 68 163 tonnes. Elle est descendue à 50 463 tonnes en 2021. Pour la saison 2022-2023, les projections faites par la NSCT limitent la production à 52 000 tonnes de coton-graine.
Le coton est le premier pourvoyeur d’emploi rural
Cela grâce aux actions de redressement de la filière sans cesse renouvelées. L’or blanc est la première culture de rente au Togo. En une décennie, le nombre de producteurs est passé de 44 000 pour la campagne 2009-2010 à plus de 153 000 pour la campagne de 2019-2020.
L’agrandissement du groupe de cultivateurs a naturellement engendré une hausse remarquable des superficies emblavées. Elles ont quadruplé sur la période indiquée : de 42 000 hectares en 2009-2010 à 180 000 hectares en 2019-2020.
Des revenus assurés pour les travailleurs
En termes d’argent généré, entre les années 2010 et 2020, les revenus nets versés aux producteurs du coton ou l’or blanc sont passés de 3,5 milliards de francs CFA à 16,2 milliards de francs. Seulement au cours de la campagne 2018-2019, il y a eu un montant record de 23 milliards de francs CFA versés aux cotonculteurs.
L’un des défis actuels est d’arriver à transformer surplace une grande quantité de ce coton produit par les Togolais. Un parc textile installé sur la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) va justement arriver à convertir 56 000 tonnes de fibre de coton d’une valeur de 45 milliards de francs CFA en produits finis.