Ces derniers temps, il est fait état d’une pénurie d’engrais à Dapaong. D’après les informations sur les réseaux sociaux, la stratégie qui serait mise en place par le ministère de l’agriculture pour l’acquisition de l’engrais serait compliquée pour les agriculteurs qui désirent en acheter.
“Nous sommes en période de la seule et unique saison des pluies au nord , pour avoir l’engrais à Dapaong c’est tres difficile voir impossible si vous n’aviez personne bien placée . Le ministère de l’agriculture a mis en place des procédures qui ne répondent pas du tout aux besoins et la à réalité de la population à la base. Pour avoir l’engrais il faut devoir remplir une fiche qui serait signé par le chef du village puis transmettre aux conseillers qui par leur tour vont envoyer les fiches à l’agence et eux aussi vont vérifier la conformité puis confirmer la commande et envoyer la liste aux magasiniers qui vont aller vendre maintenant l’engrais à la population. (Ma question est celle ci « est ce que le cultivateur togolais a vraiment besoin de toutes ces procédures pour cultiver?? »Le problème est que le magasinier vient avec une liste d’un nombre très limité à peine 10 personnes ( les privilégiés), une fois livré à ces personnes il ferme le magasin remplis d’engrais et abandonne la population sous Le Soleil. La veillante population passe des jours et des jours pour courir de village en village pour tout simplement avoir l’engrais qu’ils veulent acheter avec leur propre argent durement gagné. Personne n’en parle, aucun relais d’informations , l’intimidation sur tous les niveaux. Le temps passe , la pluie passe et le désespoir s’installe. Dites aux autorités surtout le ministère de l’agriculture que la pluie n’attend pas la signature , la population souhaite qu’il facilite l’accès à l’engrais qui est très indispensable pour eux la population à la base .” lit-on sur les réseaux sociaux et dont l’auteur se réclame habitant de la savane.
Mais les résultats de certaines investigations laissent croire que ce qui est décrit n’a rien à avoir avec la réalité des faits. Et pour nous permettre de comprendre à fond ce qui se passe, de sources proches du ministère de l’agriculture nous renvoient à cette question : pourquoi c’est à Dapaong qu’une telle situation se présente alors que la même stratégie a été mise en place dans toutes les régions du pays?
Et la réponse à cette question démontre toute la fausseté qui a été servie , selon notre source, sur les réseaux sociaux pour faire croire que le ministère ne ferait rien ou corse plutôt la stratégie d’acquisition d’engrais en ces temps de pluie qui reste favorable pour le paysan togolais pour répandre son engrais et espérer de bons résultats à la récolte.
Par ailleurs, d’autres souces proches du ministère de l’agriculture indiquent que dans la région des Savanes, certains citoyens verreux se livrent à des spéculations et autres contrebandes d’engrais qu’ils achètent sous prétexte de les utiliser pour les cultures. Ces citoyens en complicité avec certains agriculteurs font transiter des tonnes d’engrais acheter au Togo vers d’autres pays frontaliers. Saisi de la situation, le ministère de l’agriculture a pris les dispositions pour mettre en place une stratégie de contrôle, pour éviter que cela n’agisse sur les pauvres paysans des différentes localités de la région.
“C’est la même chose dans toutes les préfectures du Togo. Le ministre de l’agriculture avait instruit ses directeurs préfectoraux il y a longtemps de la mise en place de ce système. Les directeurs préfectoraux de l’agriculture ont communiqué largement de la procéduire d’acquisition d’engrais aux agriculteurs, ces derniers sont restés réfractaires à la procédure… les producteurs ont ignoré les informations diffusées par les agents de l’agriculture…”, a indiqué une autre source proche du ministère de l’agriculture.
Par ailleurs, selon les mêmes sources, l’année dernière, c’est environ 10 000 à 15 000 tonnes d’engrais qui ont transité frauduleusement au Burkina et au Bénin par les frontrières de la région des Savanes, pennalisant ainsi les agriculteurs dans plusieurs localités de la région.
“À ce jour, la stratégie mise en place par le ministère reste très efficace contre toutes les contrebandes et autres spéculations et beaucoup d’agriculteurs s’en félicitent d’ailleurs”, indique un agent de l’agriculture qui attire l’attention sur l’usage que certains pourraient faire de l’engrais, lorsqu’on sait qu’il s’utilise aussi à d’autres fins.
Selon d’autres indiscrétions, le ministre de l’agriculture pour mettre fin à ces réseaux de contrebandiers, a pris la décision de procéder à des mutuations, puisque, ces genres de pratiques laissent croire à une complicité interne.
Par ces temps qui courent, il est important que les autorités veillent à ne pas mettre les agriculteurs en difficultés, lorsqu’on sait que notre salut réside dans l’agriculture. Les attroupements dont il est question dans la région démontrent à quel point l’engrais est nécéssaire pour les agriculteurs et il importe que les autorités prennent les dispositions afin de permettre à ceux qui sont dans la nécessité d’en bénéficier.