Soutenance de mémoire de Mademoiselle Awouzouba Ana Edith : Un travail original et osé selon le jury

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« Les médias et le respect de la présomption d’innocence », c’est le thème de mémoire pour l’obtention du diplôme de Brevet de Technicien Supérieur (BTS), de Mlle Ana Edith Awouzouba, qui a fait sa soutenance en journalisme, option Presse Ecrite, le 08 octobre 2016 à Lomé.

Mademoiselle Awouzouba a basé son travail essentiellement sur les difficultés que rencontre le journaliste dans son travail tant en interne qu’en externe, et qui en tout point de vue semblent limiter la liberté d’expression du journaliste.

Parmi ces limites à la liberté d’expression, elle cite celles des droits fondamentaux concurrents parmi lesquels, la présomption d’innocence, qui tout comme la liberté d’expression est un droit garanti par la constitution et consacré par de nombreux textes tant nationaux qu’internationaux.

Pour elle, la liberté d’expression et la présomption d’innocence constituent deux droits fondamentaux, érigés en normes supra constitutionnelles bénéficiant à toute personne humaine, et formant le socle des pays démocratiques. Mais fort malheureusement, la cohabitation de ces deux droits semblent paradoxalement souvent difficile, voire impossible, car, ils semblent vouer à une relation irrémédiablement conflictuelle.

Le mémoire a été subdivisé en trois grandes parties. La première partie intitulée, « liberté d’expression et présomption d’innocence, deux droits unanimement reconnus et consacrés », présente en gros les deux droits ( la liberté d’expression et la présomption d’innocence) ainsi que les différents textes (chartes, conventions, constitution et lois) tant sur le plan national que régional et international, qui constituent les sièges et fondements de ceux-ci. Cette partie a établie clairement la valeur juridique égale reconnue à ces deux principes.

« Deux principes fondamentaux(en perpétuel conflit) antagoniste », constitue la seconde partie du travail. Ici, la candidate a en premier lieu, diagnostiqué différentes sources ou causes de conflit entre la liberté d’expression et la présomption d’innocence. Parmi ces sources de conflit, il y a le vide juridique et l’imprécision de la loi et des textes régissant la matière, les violations du principe par ignorance de la notion ou par soucis d’avoir la primauté de l’information ou de faire un scoop. En second lieu, elle a analysé les implications ou les effets de la violation ou du non respect du principe de la présomption d’innocence sur le juge et sur l’équité de la procédure, sur l’auteur présumé innocent, sur le journaliste ou le média auteur de la violation du principe.

La troisième partie qui s’intitule, « la nécessité d’aller vers un équilibre entre les deux principes », aborde les suggestions faites pour une amélioration du respect du principe de la présomption d’innocence et pour sa bonne application à l’égard de tout individu pour le mieux être de tous.

Au nombre des suggestions faites, Mlle Awouzouba, a premièrement évoqué des moyens de prévention de la violation de la présomption d’innocence, la nécessité de l’instauration d’une législation claire posant le principe du respect de la présomption d’innocence par les médias, la création d’une institution dénommée ‘’école judiciaire’’, le renforcement et l’accentuation de la formation des journalistes aux normes juridiques et déontologiques.

Enfin, elle a suggéré des moyens de contrôle et de répression en cas de violation du principe de la présomption d’innocence par les divers organes de contrôle que sont la HAAC et l’OTM.

A la fin de la présentation, le jury a jugé le travail original et a accepté le document.

La candidate est rédactrice dans l’hebdomadaire privé togolais ‘’LE MESSAGER’’.
En image, membres de jury, la famille et la candidate (au milieu en jaune)

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