Aujourd’hui, la faune et la flore, perturbées par les changements climatiques, sont en voie de disparition. En Afrique, la biodiversité de l’écosystème régional est sérieusement menacée, l’écotourisme par la même occasion. Au Togo, les dirigeants tentent de sauver le reste des meubles. Pour y parvenir, ils ont mis en branle des projets pour aider les communautés à lancer des activités de gestion des ressources naturelles et de nouvelles activités génératrices de revenus durables, à préserver les liens de l’écosystème régional avec les pays voisins pour permettre la migration de la faune et le repeuplement des aires protégées par les animaux sauvages. Le Projet de renforcement du rôle de conservation du système national d’aires protégées du Togo (PRAPT) fait foi. Quels sont ses résultats après 08 années d’exécution ?
Le PRAPT a été lancé en février 2012, financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à hauteur de 1.220.000 dollars, l’Uemoa (250 millions de francs CFA), le Pnud (500.000 de dollars) et le Togo (300 millions de francs CFA dont 150 millions en nature). Prioritairement, il est question de renforcer la gestion du système d’aires protégées du Togo afin d’améliorer sa contribution à la conservation de la biodiversité en appliquant des approches efficaces de réhabilitation et de gestion des aires protégées.
Depuis sa mise en œuvre, il a permis de financer 10 projets d’Activités génératrices de revenus dont 05 groupements féminins de beurre de karité et 05 groupements masculins d’apiculture.
Le casernement des forestiers de Naboulgou a été réhabilité, une brigade forestière a été construite à Borgou (Région des savanes).
Des équipements de lutte anti braconnage et de suivi écologique ont été achetés pour les gestionnaires des aires protégées, plus de 7000 personnes (citoyens, préfets, autorités administratives et traditionnelles) installées autour des aires protégées ont été sensibilisées sur la nécessité de préserver ces aires. En outre, on note une délimitation consensuelle ainsi qu’une implantation des bornes sur 100% des périmètres des aires protégées d’Alédjo (préfecture de Tchaoudjo), sur plus de 84% du périmètre de Fazao Malfakassa (entre les régions Kara et centrale) et 63% du complexe d’Oti-Kéran-Mandouri.
Comme prochaines étapes, 10 forages à motricité humaine seront construits dans les villages riverains de l’aire protégé Fazao-Malfakassa et 10 microprojets apicoles de 10 groupements apicoles de ces villages seront financés.
Puis, une évaluation des besoins financiers nécessaires au fonctionnement des aires protégées du Togo, leur rôle économique et une proposition des mécanismes de leur financement durable seront faits. Des évaluations qui ne seraient pas inopportunes en cette période où le monde est à l’arrêt à cause du coronavirus qui pèse de toutes ses forces sur l’économie mondiale.