Un vent de soulagement souffle sur le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) avec l’arrivée d’une nouvelle figure à la tête du ministère de la Santé.
Le Professeur Tchin Daré succède à Moustafa Mijiyawa, une nomination accueillie avec enthousiasme par le syndicat, qui avait critiqué ces dernières années la gestion de l’ancien ministre.
David Dosseh, président d’honneur et ancien secrétaire général du SYNPHOT, s’est réjoui, il y a quelques jours, de cette nomination, la voyant comme une opportunité de redynamiser le secteur de la santé.
“C’est un doyen qui est arrivé et nous sommes fiers de lui. Nous lui avons écrit pour le rassurer qu’il peut compter sur notre soutien”, a-t-il déclaré.
Le Professeur Tchin Daré, 45 ans, est un expert reconnu en anatomie et cytologie pathologiques et a également occupé le poste de Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université de Lomé.
Son parcours académique et professionnel impressionnant suscite l’espoir de voir enfin des changements positifs dans un secteur en grande difficulté.
Les agents de santé expriment leur souhait que le nouveau ministre puisse disposer de suffisamment de marges de manœuvre pour mener à bien sa mission.
Ils attendent de lui qu’il fasse preuve de la même technicité et du professionnalisme qui ont marqué sa carrière jusqu’à présent.
“Nous l’avons toujours connu en tant que technocrate et non comme un politicien, et donc nous pensons qu’il continuera dans la même dynamique”, a souligné David Dosseh.
“Nous comptons sur lui pour redorer le blason de notre système de santé, rudement éprouvé par la pandémie”, a-t-il ajouté.
La nomination du Pr. Tchin Daré intervient à un moment crucial pour le secteur de la santé, durement affecté par la pandémie de COVID-19 et confronté à de nombreux défis structurels.
Les attentes sont donc élevées et le soutien affiché par le SYNPHOT est un signe positif pour un début avec Daré.
Et pour soulager le secteur, le gouvernement togolais, sous la directive du chef de l’Etat Faure Gnassingbé a fait acuqérir les équipements dans les formations sanitaires publiques. Un geste est perçu comme une avancée significative vers l’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité des services de santé pour la population.
Les nouveaux équipements, d’une valeur de près de 20 milliards FCFA, ont été acquis grâce à la Banque mondiale dans le cadre du projet Services de Santé Essentiels de Qualité pour une Couverture Sanitaire Universelle ( SSEQCU). Ils sont actuellement en cours de déploiement dans les centres de santé à travers le pays.
Le lot comprend notamment des lits d’accouchement modernes et des lits d’hospitalisation électriques, des ambulances médicalisées, des motos, ainsi que des appareils de radiodiagnostic mobiles numérisés.
“C’est une très bonne décision prise par le gouvernement. Nous allons désormais veiller aux bonnes affectations, à une répartition équitable, à l’usage approprié et au suivi de ces équipements. Nous ne manquerons pas de dénoncer toute personne qui serait tentée de détourner ces équipements”, a prévenu Gilbert Tsolényanu, secrétaire général du syndicat.
Le SYNPHOT plaide aussi pour un renforcement des ressources humaines, estimant que le personnel de santé doit être en nombre suffisant et bien formé pour utiliser efficacement les nouveaux équipements.
Le renouvellement des équipements dans les formations sanitaires publiques est une étape cruciale pour renforcer le système de santé togolais.
Ces efforts doivent être soutenus par une gestion rigoureuse des ressources et un engagement continu à améliorer les conditions de travail du personnel.