Togo-facilité élargie de crédit :  Une mission d’évaluation du FMI fait le point

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Une baisse de l’inflation envisagée, une croissance de 5,3 à 6% fin décembre…

Une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) en mission d’évaluation au Togo, conduite par M. Hans Weisfeld  a séjourné à Lomé du 7 au 18 octobre 2024.  Pour faire le point de sa mission, la délégation a animé une conférence de presse le vendredi 18 octobre avec le ministre de l’Economie et des Finances, M. Essowè BARCOLA. Cette mission, faut-il le rappeler s’inscrit dans le cadre de la première revue de la facilité élargie de crédit approuvée en mars dernier. 

De manière globale, le chef de mission du FMI s’est félicité des avancées notables réalisées par le Togo dans la mise en place de sa « politique économique et financière ». 

Le programme soutenu techniquement et financièrement par le FMI repose sur deux axes principaux. Le premier qui concerne l’assainissement des finances publiques, vise à réduire graduellement les déficits budgétaires de façon non nuisible à la croissance, mais plutôt de manière à renforcer l’inclusion même en temps de rigueur fiscale. Le second axe prend en compte des réformes visant à renforcer la croissance et à limiter certains risques.

Le ministre de l’Economie et des finances a apprécié la sérénité et la transparence avec lesquelles les discussions se sont déroulées, saluant au passage le FMI pour son accompagnement constant. 

« La revue a permis de se rendre compte que les critères de performance et les objectifs fixés entre le Togo et le FMI depuis avril 2024 ont été globalement respectés. Les réformes envisagées ont été mises en œuvre à la satisfaction générale des deux parties. D’ici fin décembre, la croissance estimée à 6,6 se situera finalement entre 5,3 et 6,0%. La trajectoire de la croissance sera maintenue fin décembre. L’inflation va continuer de baisser et le taux d’endettement sera en dessous de la norme communautaire« , a souligné le ministre togolais. 

Pour le ministre Barcola, ces résultats sont obtenus, grâce aux orientations du Président Faure Essozimna GNASSINGBE, qui a donné des instructions pour conclure cet accord et qui l’a ensuite instruit   sur la façon à conduire cette première revue.  Et donc, ces résultats sont à mettre à l’actif du Chef de l’État, qui a dans la feuille de route priorisé les dépenses sociales. Il a ensuite appelé au travail dans la rigueur qui seul peut permettre au Togo d’atteindre les objectifs fixés.

 « Nous devrons poursuivre nos engagements et pour ce faire, nous nous devons de nous acharner au travail. Que nous maintenions le rythme de nos engagements et surtout, pour que la croissance soit inclusive comme le veut la mission. Le FMI insiste beaucoup sur la croissance inclusive et depuis une certaine période, les budgets qui sont adoptés au Togo réservent une part importante au social, en exemple le budget de la feuille de route gouvernementale, montre que les dépenses sociales occupent 48% sur un montant prévu de 1300 milliards. Des dépenses allouées pour le bien-être social des populations et des démunis.  Actuellement nous sommes en train de mettre, sur pied un programme permettant d’identifier les personnes vulnérables de sorte que l’on puisse orienter le soutien de l’État envers les couches en question. Dans les dépenses 2024 -2025, une part importante est aussi consacrée au Programme d’urgence pour la Région des Savanes (PURS). Le programme comporte deux volets, à savoir, sécuriser et donner la possibilité aux populations d’être dans les meilleures conditions sociales possibles. En 2025, ce programme va se poursuivre pour permettre aux populations de la zone des savanes de pouvoir être mieux protégées », a indiqué le ministre Georges Essowè Barcola.

Au FMI, il s’agit d’une revue de programme qui s’effectue tous les 6 mois.  Le bilan positif de cette mission pourrait permettre au Togo de bénéficier du décaissement d’une enveloppe financière.

Pour les trois prochaines années 2025, 2026 et 2027, dans le Cadre Budgétaire à Moyen Terme du Togo, le pays a pris l’engagement d’avoir dès l’année 2025, un déficit de 3% conformément aux normes communautaires.