Première filière pourvoyeuse d’emplois en milieu rural avec des producteurs qui sont passés de 44 000 pour la campagne 2009-2010 à plus de 153 000 pour 2019-2020, le coton demeure la principale culture de rente. Persuadé que cet or blanc peut être mis à contribution dans la dynamique d’émergence économique, le pays booste ses actions de valorisation de la production et de la transformation sur place.
Le Plan national de développement (PND) inscrivait déjà au cœur des priorités la promotion du développement industriel dans des secteurs créateurs de valeur ajoutée et tournés vers l’exportation (agrobusiness, manufacture) et la satisfaction de la demande interne.
La PIA, un véritable mastodonte
Dans cette perspective, la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) a été mise en marche le 06 juin 2021. Elle est dotée d’usines pour la transformation du soja togolais à hauteur d’environ 240 000 tonnes par an, pour un investissement de plus de 165 milliards de francs CFA.
La nouvelle feuille de route gouvernementale 2020-2025 se fixe à son tour comme défi de faire de l’agriculture un véritable moteur de croissance et de création d’emplois. Une feuille de route qui entend mobiliser 3 400 milliards de francs CFA autour de 42 projets majeurs, en faveur de l’émergence économique du pays.
Des réalisations encourageantes et des perspectives louables
La croissance de la production nationale de coton et celle des exportations font partie des vœux du gouvernement et des acteurs du secteur avec un objectif affiché de 180 000 hectares à emblaver pour une production de 146 000 tonnes pour la campagne 2022-2023.
Une partie des efforts est cristallisée par le souci de valoriser la production sur place. Ainsi, la PIA a accueilli un parc textile qui a mobilisé un investissement de 20 milliards de francs CFA. Avec comme capacité la transformation annuelle de 56 000 tonnes de coton pour générer 23 milliards de francs CFA de valeur à l’exportation chaque année ainsi que 2 000 emplois directs.
Un essor industriel de plus en plus accru
Le coton togolais dont le volume total produit a été de 50 000 tonnes au cours de la campagne 2021-2022, trouve ainsi un important débouché de commercialisation. Par ailleurs, la vente des premiers vêtements « made in Togo » issus de l’unité textile de la PIA est attendue pour le début de cette année 2023 commencée sous les meilleurs auspices.