L’amélioration des revenus des agriculteurs reste un objectif prioritaire au Togo, pays dont l’économie est dominée par le secteur agricole qui participe à 40 % à la formation du Produit intérieur brut (PIB). Le café, produit agricole aux multiples bienfaits pour la santé, est prisé sur le territoire et fortement demandé par les pays étrangers. Sa production est soutenue par des initiatives gouvernementales sans cesse croissantes.
La politique de soutien du chef de l’État Faure Gnassingbé aux agriculteurs est réelle et pragmatique. Elle inclut des programmes de formation adéquats aux besoins de l’heure, des subventions déterminantes, des accords de partenariat avec des entreprises locales et internationales, la mise à disposition des matériels, l’inculcation aux producteurs des meilleures techniques de culture, de récolte et de commercialisation, etc.
Ce sont autant d’efforts qui augmentent ces dernières années la qualité et la quantité de la production de café, tout en assurant des prix plus justes et des revenus stables pour les agriculteurs installés dans les régions à forte dominance agricole. Cet engagement revitalise l’industrie caféière et améliore de façon durable les conditions de vie des producteurs.
Le revenu de référence
En avril 2023, un cabinet en collaboration avec le Comité de coordination des filières café cacao (CCFCC) et l’Organisation interafricaine du café (OIAC) a réalisé une étude.
Elle a permis de voir que le revenu de référence au Togo est de 247 621 francs CFA, soit 411 dollars US par mois, alors que le salaire brut pour un travailleur à temps plein est de 164 026 francs CFA, ce qui équivaut à 272 dollars US.
Aujourd’hui, des actions sont mises en œuvre pour élever davantage ces chiffres pour le bien-être des producteurs de café. C’est pourquoi le CCFCC a organisé en mi-juillet 2024 un atelier technique sur le revenu vital du producteur. Le but étant de définir une stratégie nationale et régionale pour réduire l’écart entre le revenu actuel du producteur et le revenu vital prospère, de mettre en place un mécanisme judicieux pour permettre d’améliorer le gain des producteurs.
La filière café-cacao progresse bien
Introduite par les Allemands à l’époque de la colonisation, la filière café-cacao est devenue une culture de rente grandement exportée. Par exemple, en 2022, le café et le cacao étaient les deuxième et troisième cultures traditionnelles d’exportation du Togo.
Ils sont la principale source de revenus de plus de 40 000 familles. La production de café a évolué avec le temps. Elle était de 1 090 tonnes, 4 883 tonnes et 3 465 tonnes respectivement aux premiers semestres de 2017, 2018 et 2019. Pour le cacao, la production était de 4 743 tonnes, 6 100 tonnes et 22 000 tonnes aux premiers trimestres de 2019, 2020 et 2021.
Au cours de la campagne agricole 2021-2022, la production nationale de café était évaluée à 23 106 tonnes, contre 22 006 tonnes en 2020. La production de cacao, elle, a connu une hausse de 5 %, passant de 15 030 tonnes en 2020 à 15 782 tonnes en 2021. Au cours de la campagne 2021-2022, 3 200 tonnes de café ont été vendues contre 2 000 tonnes en 2021.