Visiblement, les responsables du Parti National Panafricain(PNP) ne sont pas prêts à reprendre les marches comme c’est le cas au niveau de l’ANC. En tout cas c’est ce qui semble ressortir lors du rassemblement hebdomadaire du parti de Tikpi Atchadam, qui voit des pièges tendus partout par le parti au pouvoir.
« Ce qu’on a vu, on a retrouvé, on a acquis en terme de feuille de route, de recommandations, la question de faire des marches à été posée, mais au niveau du PNP nous avons constaté que l’histoire a démontré que lorsque vous avez des échéances comme ça, des dates importantes comme ça, l’adversaire est capable de créer des occasions, des mesures d’apaisement extraordinaires, alors il fallait temporiser avec les marches, de ne pas marcher et de laisser la date là venir. Parce que si on ne fait pas attention, la date va arriver et on ne peut pas parler, parce que l’adversaire va profiter de l’occasion des marches pour créer des situations. … nous avons attiré l’attention et on n’a pas marché. Dieu faisant, nous sommes arrivés à la date du 31 juillet, nous avons trouvé notre feuille de route », a laissé entendre Ouro Tchatipki, pour qui l’application de la feuille de route est un problème pour l’adversaire, parlant bien sûr du parti UNIR. Pour le n°2 du PNP si le parti UNIR au pouvoir « trouve un moyen aussi, il va faire en sorte que cette application là n’est lieu ».
Parlant toujours de l’application de la feuille de route, celui qui s’était dit satisfait à 75% des recommandations de la CEDEAO, trouve que l’adversaire qui est pour lui UNIR et le gouvernement, « tremble ».
« S’il trouve un moyen, ou si vous donné moyen à l’adversaire, il va créer des situations et il n’aura pas application de cette feuille de route. On doit être vigilant, on doit être patient, on doit être éveillé….il a y a des pièges à 100 mètres de nous avec des voies balisées, on vous balise des voies qui vous amène directement aux pièges », laisse-t-il entendre avant de poser la question à l’assistance, si elle désire que la feuille de route soit mise à la poubelle après l’avoir eu. Une manière de dire la satisfaction du PNP quant à la mise en place de cette feuille de route, alors que certains de la coalition la trouve trop clémente en vers le pouvoir.
La position du responsable du PNP, contraste, avec celle que prônent les autres partis de la coalition si l’on s’appuie sur les dernières déclarations du premier vice président d’ l’ANC, Patrick Lawson qui dit regretter l’arrêt des marches.
Cette contradiction entre le PNP et les autres partis dans la démarche à suivre, ne date pas d’aujourd’hui et démontre bien la fissure qui semble s’installer de plus en plus depuis quelques temps au sein de la coalition et que beaucoup de médias en parlent, mais, que refusent de reconnaitre certains responsables de la C14 qui tentent de recoller les morceaux. Mais comme, on ne cache jamais une braise dans un pagne, tout finira par se savoir.
Et c’est dans ces déclarations contradictoires empruntes d’hypocrisie, que la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI), l’organe chargé de l’organisation des élections, s’active pour la tenue le 20 décembre prochain des législatives, comme le prévoit la feuille de route de la CEDEAO. Même si pour l’instant l’opposition parlementaire récuse cette CENI, tout semble dire que rien n’arrêtera l’institution qui est déterminée à remplir sa part de responsabilité.
Reste à savoir si la C14 ira à ces élections, et comment ira-t-elle ?