Gilbert Bawara à propos de la reconduction de la grève de la FESEN : « Nous sommes au regret de vous indiquer que les cessations des activités pédagogiques que vous projetez… contreviennent aux dispositions prévues par l’article 324 du code du travail… »

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Dans une correspondance adressée le 08 novembre dernier au ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social, président du comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation nationale, la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale(FESEN) projette la reconduction de sa grève pour les 10 et 11 novembre 2021.

Dans sa correspondance, le bureau fédéral national de la FESEN exige la réhabilitation sans conditions des chefs d’établissement révoqués, le 04 novembre dernier par le ministre Kokoroko, pour avoir manquer à leur responsabilité
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Répondant ainsi à cette correspondance, le ministre Bawara, rappelle aux responsables de la FESEN, qu’en application des conclusions de la réunion que le ministre chargé des enseignements primaire et secondaire et lui-même Bawara, ont eue le jeudi 04 novembre 2021 avec toutes les fédérations des syndicats des enseignants et à laquelle la FESEN a pris part « des dispositions diligentes sont d’ores et déjà prises pour accélérer la recherche de solutions idoines aux préoccupations du secteur de l’éducation ».

« Dans cette dynamique, le Comité de suivi et d’évaluation mis en place conformément au Protocole d’accord relatif au secteur de l’éducation, est chargé d’entamer sans délais ses travaux afin d’aboutir, le plus tôt possible, à des recommandations concrètes. Celles-ci devront notamment préciser les défis prioritaires du secteur de l’éducation, et les approches de solutions à y apporter, et proposer les modalités, les conditions et le délai de mise en œuvre effective de la gratification exceptionnelle », poursuit le ministre dans sa lettre réponse.

Gilbert Bawara, dans sa correspondance aux responsables de la FESEN réitère que la grève est illégale et ce conformément au code du travail en son article 324.

« Concernant la perspective de reconduction du mouvement de grève, nous sommes au regret de vous indiquer que les cessations des activités pédagogiques que vous projetez les 10 et 11 novembre 2021 contreviennent aux dispositions prévues par l’article 324 du code du travail qui prescrit des négociations préalables et le respect d’un préavis de dix (10) jours ouvrés. A l’instar du précédent mouvement de grève observé les 03 et 04 novembre en dépit du rappel que le Gouvernement avait dûment fait à votre endroit, nous voudrions à nouveau vous informer qu’une telle cessation d’activités constituerait bel et bien une grève illicite et irrégulière, avec les conséquences qui s’en suivront ».

Indiquant qu’il n’est ni conforme aux lois et règlements en vigueur, ni dans les usages et la pratique, de prétendre, comme les enseignants le font , en exerçant la continuation ou la suite d’une grève initiée ou entamée plus d’une année auparavant et ainsi de s’affranchir des dispositions légales en vigueur en matière de négociations préalables et du respect du délai de dix (10) jours ouvrés de préavis, le ministre averti qu’il des conséquences que subiront tous les agents qui participeraient à un mouvement illicite et irrégulier. Ces derniers, selon le ministre de la Fonction publique, s’exposeraient à l’application de mesures disciplinaires prévues par les textes, au-delà des mesures administratives déjà annoncées par le ministère chargé des enseignements primaire et secondaire et ayant la charge de gérer le personnel mis à sa disposition.

« Ces mesures disciplinaires sont de la responsabilité du ministère chargé de la fonction publique et obéissent à une procédure spécifique connue de tous. A ce jour, nous nous sommes abstenus de prononcer ces sanctions afin de créer les conditions d’apaisement et de sérénité, nécessaires en vue de l’aboutissement des efforts en cours. Le ministère chargé de la fonction publique se réserve le droit d’engager les procédures requises en temps voulu, notamment en tenant compte de l’attitude de chaque fonctionnaire concerné. Nous saisissons l’opportunité pour réaffirmer la volonté d’ouverture du Gouvernement et pour inviter tous les acteurs du secteur de l’éducation, particulièrement les fédérations des syndicats d’enseignants, à cultiver davantage l’esprit de concertation et de responsabilité pour permettre à notre système éducatif de relever les défis que nous connaissons tous », fait savoir Gilbert Bawara.

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