Togo : Les axes clés pour le développement de l’industrie minière

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L’industrie minière, au même titre, voire plus que les autres secteurs économiques, est porteuse de développement en Afrique. Elle attire de grands investisseurs et/ou exportateurs régionaux et internationaux, constitue une importante source de richesses pour les populations et les nations. Au Togo, son apport à l’économie peut être boosté davantage. D’ailleurs, c’est le souhait des autorités qui ont mûri des réflexions autour des actions bien ficelées qui seront menées au cours des cinq (05) prochaines années.

Le secteur minier représente 4% du revenu national et engloutit 22% des exportations totales du pays. Un chiffre suffisant pour aiguillonner l’Etat à poursuivre le développement de l’industrie minière en s’accoudant sur 03 principaux axes.
Le premier consiste à la transformation des minerais notamment le phosphate togolais qui connaîtra une accélération dès 2020 (permettant un accès plus facile et moins coûteux aux engrais) et le fer avec l’ouverture de plusieurs usines dédiées à ce minerai.

Le Togo dispose de plus de 02 milliards de tonnes de stocks de phosphate, ce qui le place parmi les principaux pays producteurs du continent. En 2019, il a signé un accord de 1154 milliards de francs CFA avec Dangote Industries Limited pour transformer le phosphate national en engrais phosphatés pour l’Afrique de l’Ouest et améliorer la consommation du produit en Afrique. L’activité minière devrait débuter avant la fin de l’année 2019 et permettra, selon les prévisions, de produire 01 million de tonnes d’engrais et de générer plusieurs milliers d’emplois directs.

L’Axe 2 se dévouera à l’augmentation de la capacité de production du ciment avec l’arrivée de nouveaux opérateurs. Dans ce sens, un deuxième accord a été signé avec Dangote Industries Limited. Près de 35 milliards seront affectés à la création d’une nouvelle cimenterie au Togo. L’objectif est de produire 1,5 million de tonnes de ciments à partir du clinker togolais et nigérian pour satisfaire la demande locale ainsi que celle des pays limitrophes. L’initiative créera au moins 500 emplois et portera à 04 le nombre de cimentiers au Togo où déjà, HeidelbergCement, Wacem et Diamond Cement se concurrencent.

Le troisième axe porte sur la mise à jour de la carte minière du Togo, permettant de définir une stratégie attractive en faveur de nouveaux partenariats vis-à-vis d’investisseurs potentiels. Précédemment, les pouvoirs publics ont mis en place un Projet de développement et de gouvernance minière (PDGM), équivalant à près de 09 milliards de francs CFA sur la période de janvier 2016 à décembre 2020. Il est question de rationaliser les structures institutionnelles des organisations clés du secteur afin de renforcer leur efficience et la redevabilité de manière à garantir une gestion efficace ; d’améliorer la transparence en renforçant les exigences en matière de gouvernance.

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