EXPÉRIENCE D’UN JOURNALISTE AFRICAIN DANS UN MEDIA INTERNATIONAL: SOPHIE EKOUE ÉCHANGE AVEC LES ÉTUDIANTS DE L’ESTAC

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Les étudiants de l’Ecole Supérieure des Techniques et Arts de la Communication (ESTAC) ont, dans le cadre des activités pédagogiques, bénéficié d’un échange de partage d’expérience avec la journaliste Sophie Ekoué de RFI, le jeudi 21Mars dernier autour du thème « expérience d’un journaliste africain dans un média international ».

La journaliste littéraire a partagé avec les étudiants en présence des professeurs de l’ESTAC ses propres expériences.

Pour elle, un bon journaliste doit se demander pourquoi être journaliste, quelle est sa voie, quelle est son parcours, son opinion, pourquoi faire le métier de journaliste et pas un autre et en ce qu’il apporte de nouveau au métier.

Pour Sophie Ekoué, « faire le journalisme parce qu’on a rien trouve à faire n’est pas bien et est un faux départ ».

« Si on veut juste être un journaliste parmi mille on peut l’être mais si on veut être un journaliste assez particulier et singulier il faut savoir exactement pourquoi on rentre dans le métier et pourquoi on le fait » a-t-elle ajouté.

Il faut aussi, selon elle, respecter les règles du métier du journalisme. Car parler sur les ondes radios, à la télé, ou encore écrire dans une presse, exige beaucoup de compétence et le respect strict des règles et principes.

Avoir de l’estime de soi, être humble, se cultiver, avoir les sens de la responsabilité, bosser dure, aller plus loin dans les études se dire qu’on est capable de le faire, qu’on peut le faire, sont entre autres qualités et atouts énumérés par Sophie Ekoué, et que devrait avoir un bon journaliste.

Elle s’est dite convaincu qu’un journaliste exerçant dans son pays peut faire un bon travail, fournir des informations de qualités, faire une bonne radio ou télé de proximité sans rien concurrencer aux médias internationaux.

« Travailler à l’international n’est pas que du beau, on doit relever beaucoup de défis et travailler dur pour se démarquer et être respecter », a –t- affirmé.

« Mes joies c’est que quand je travaillais a la Radio France International (RFI) quand j’y travaillais, c’est que les magazines littéraires que je faisais m’ont permis de rencontrer de grands écrivains comme Wolé Soyinka, Aimé Césaire et mon regret c’est d’avoir quitté la radio. Car je me suis rendu compte que j’adore faire de la radio ici ou partout ailleurs dans le monde» a confié Sophie Ekoué.

Pour le Directeur administratif de l’ESTAC, Amévi Dabla, ces échanges s’inscrivent dans les activités de l’école. Car, a-t-il ajouté, c’est important que les professionnels des médias partagent et échanges avec les jeunes étudiants sur ce qui se passe sur le terrain, leurs vécus, pour que le jeune apprenant se fasse déjà une idée de la réalité.

Les étudiants présents à cette rencontre se sont montrés très réceptifs et ont maqué leur satisfaction.

« C’était un grand plaisir ce moment de partage avec la doyenne Sophie Ekoué, car elle était riche en informations, en conseils et expériences » a laissé entendre Balogou Toka, étudiant à l’ESTAC.

Sophie Ekoué , journaliste littéraire, critique de la musique classique d’opéra et lyrique, est une togolaise née en 1967 à Niamey (Niger), diplômée du CFJ (Centre de formation des journalistes), à Paris en 1990. Elle a été présentatrice du journal de 20 heures à la télévision togolaise de 1991-1993. Correspondante de la radio Africa no 1 de 1993-1994. De 1994 -2012, elle a été Journaliste culturelle à RFI, productrice-animatrice des émissions « La Case du cœur », « Cahiers nomades et Littérature sans frontières ». Elle est déjà l’auteur de Cuisine et Traditions, recettes d’Afrique (Cauris éditions, 2002) carnet de voyage culinaire à la rencontre des peuples africains et de « Au nom de la vie » : Histoires de prénoms africains (Afromundi, 2012).
Edith

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