Petrolegate ou fake news : Les contorsions n’ont pas prospéré

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Dans ce dossier dit Petrolegate, certains esprits guidés par d’autres objectifs avaient usé de contorsions pour faire avaler des insanités aux populations togolaises et voir ainsi se matérialiser leur envie de prendre le contrôle d’un domaine complexe et dont ils sont de vils profanes.

Pour espérer y arriver, tous les moyens, même les plus obscurs, ont été mis en œuvre. Dans un premier registre, il fallait provoquer un choc terrible au sein de l’opinion publique en usant de manipulations et d’intoxications de masses.

Et pour cet exercice, un valet fut tout trouvé. Mais là où le bat a blessé, ce missionnaire n’avait pas les vraies informations, du moins il ne pouvait pas les avoir car ceux qui étaient tapis dans l’ombre savaient à quel jeu ils jouaient : faire prospérer autant que possible le fake news au sein de l’opinion, chauffer à bloc les populations, les dresser contre d’autres citoyens en les habillant de chasubles de Satan.

Si l’effet de choc s’était produit dès les premières publications, il faut signaler que très tôt cela avait laissé place à des doutes, à des interrogations vu l’acharnement sur des citoyens vilipendés à satiété et ceci sans aucune réaction ou sortie médiatique du premier responsable du comité dont font partie les mis en cause. Le ministre du commerce et également président du Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (CSFPPP), Adédzé Kodjo, qui affectionne les caméras pourtant et les bling bling, a par magie préféré se murer dans un silence de cimetière assimilé à un moment à un silence « complice » d’une façon ou d’une autre. Si le silence semble-t-il est une musique, celui du ministre Adédzé Kodjo dans ce dossier qui le concerne et l’interpelle, est à questionner. Qu’est-ce qui l’avait empêché ou l’empêche jusqu’alors de se prononcer sur le sujet ? La question demeure toujours d’actualité si l’on sait aussi que c’est son ministère qui a demandé un certain audit du secteur en lieu et place d’une « mission de conciliation des données ».

Du travail des auditeurs et de leur rapport « superman »

Sans avoir la prétention de juger les capacités intellectuelles et professionnelles des auditeurs de l’Inspection générale des finances (IGF) et de la Direction du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP), les Togolais qui savaient lire entre les lignes ont pu piger que quelque chose n’était pas claire dans la façon de conduite de « l’audit » critiquable à loisir par les spécialistes en la question et surtout du domaine pétrolier. Pour preuve, les observations légales des mis en cause sur le rapport provisoire d’audit ont largement permis d’éclairer les lanternes de l’opinion sur les manières employées par les auditeurs dans la réalisation de leur travail et précisément sur les lacunes contenues dans leurs appréciations et recommandations.

Ne pourrions-nous pas dire à ce niveau que les « fameux auditeurs » n’étaient pas à leur place ou simplement avaient affiché au grand jour leur méconnaissance du domaine pétrolier et de sa complexité pour bien procéder à un audit impartial ?

Les bribes de réponses à nos doutes sont contenues dans les propos des ministres Gilbert Bawara et Christian Trimua lorsqu’ils avaient été interrogés sur la fiabilité du « rapport superman » et autres aspects. Nous faisons économie de leurs propos dans cette édition car nous les avions largement commentés dans nos précédentes parutions. Bref, ce rapport était tout sauf un événement sérieux.
« Avant tout développement au fond sur les différents chapitres traités par les auditeurs, nous ne pouvons dissimuler notre surprise ainsi que notre dépit, face à la partialité délibérée qui a marqué l’exécution de la mission à notre égard, qui l’a amené à afficher une hostilité caractérisée dans ses analyses et conclusions chaque fois que celles-ci nous ont visés. Le climat qui a prévalu tout au long de la mission induit, de notre part, un doute quant aux véritables finalités de l’audit, dont les conclusions nous portent à croire, qu’il n’a été commandité que dans le but [exclusif de tout autres] d’accabler les ADJAKLY, et trouver matière à corroborer les allégations infamantes dont la rumeur publique a entaché leur nom, depuis les publications scandaleuses parues dans certains journaux de la place » pouvait-on lire dans l’introduction aux observations des mis en cause.
Dans les observations liminaires, les jetés en pâture avait précisé : « De prime abord nous tenons à faire observer que le rapport provisoire ne nous a jamais été officiellement notifié, alors que la quasi-totalité de ses conclusions nous accusent directement et personnellement, en nous imputant des responsabilités pouvant recevoir des qualifications pénales puisqu’il s’agirait de prévarications. Les rapporteurs ne pouvaient méconnaître que la procédure régissant la mission nous accorde un délai qui court à compter de la remise du rapport provisoire, pour exercer un droit de réponse. Alors que de larges extraits dudit rapport notamment ceux nous mettant en cause, sont diffusés sur les réseaux sociaux et font les choux gras d’une presse haineuse, il nous a fallu réclamer à notre ministre de tutelle, par écrit1, une communication officielle du rapport, pour apprendre que la remise faite au CSFPPP le 26 octobre 2020 (sans décharge adéquate, sans tampon de l’institution2), nous était opposable ».

Rien qu’à prendre connaissance de ces observations introductives, celui qui possède tous ses sens peut sans effort surhumain, se poser moult questions en ce qui concerne les objectifs même de la réalisation de l’audit si ce n’est déshabiller à long terme Pierre pour habiller Paul. Et pour y parvenir, il faut intoxiquer, charger des innocents, les jeter à la vindicte populaire, les couvrir d’opprobres, les diaboliser et méchamment les présenter comme ceux qui empêcheraient certains Togolais de manger à leurs fins. Que ce fut sadique et cynique de procéder ainsi juste parce qu’on voudrait s’accaparer d’un business. Et dire que le ministre Adédzé Kodjo ait choisi le silence pour s’exprimer dans ce dossier et à se contenter maladroitement d’adresser un courrier un 25 mars 2021 à un Trader juste pour positionner une société, Togo Negoce Petrole (TNP), où on retrouve certains de Togo Invest, sortie de nulle part sous le sceau de « prétendue réforme du secteur pétrolier » intervenue incognito au bénéfice peut-être d’un certain esprit saint.
A suivre.

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