Yark Damehame au sujet du terrorisme : « Nous n’allons pas capituler devant la barbarie… »

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Le Général Damehame Yark, ministre de la Sécurité et de la Protection Civile dans une émission à la Télévision New World TV le dimanche 26 décembre a abordé plusieurs sujets allant du drame des casques bleus togolais de la  Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali(MINUSMA) survenu le 08 décembre dernier, le sujet de la vaccination contre la Covid19 en passant par la problématique de la sécurité routière. Pour le ministre de la Sécurité les forces armées Togolaises  et le Togo ne capituleront pas devant la barbarie. « Il n’y a pas de mission sans risque, notre pays est au Mali depuis 2013 et ce n’est pas les premiers éléments qui malheureusement sont tombés sur le champ d’honneur. Le Président de la République l’a dit, cela ne doit pas nous amener à tourner le dos,  à capituler devant la barbarie… »

 Mort des 07 casques bleus de la minusma, « Tragique événement »

S’agissant de la mort des 07 casques bleus de la MINUSMA, Yark Daméhame l’a qualifié d’ événement tragique . « C’est vraiment un évènement tragique. Depuis 2013, notre pays participe à la mission de stabilisation du Mali. Après les forces françaises de l’opération Serval, il a fallu que certains pays détachent des contingents dont notre pays est l’un des premiers. Depuis 2013, nous avons un contingent composé d’un bataillon, d’un hôpital niveau 2 et de 2FU. Ça fait un effectif important pour contribuer à la stabilisation du Mali », a-t-il indiqué.

 Le 08 décembre dernier, a poursuivi le ministre, ce bataillon qui avait la mission d’assurer le ravitaillement des éléments qui sont au niveau de Sévaré est malheureusement tombé sur une mine.

« C’est l’occasion pour moi de m’incliner sur la mémoire de ces compatriotes, de ces camarades tombés sur le champ d’honneur. Ils sont tombés sur une mine que nous appelons communément engin explosif improvisé. Le bilan est lourd, 7 morts, 3 blessés graves qui sont actuellement en train de suivre des soins », a indiqué le ministre qui informe que l’état des trois blessés s’améliore.

Parlant de l’état d’âme de la troupe le ministre se veut rassurant. « Il n’y a pas de mission sans risque, notre pays est au Mali depuis 2013 et ce n’est pas les premiers éléments qui malheureusement sont tombés sur le champ d’honneur. Le Président de la République l’a dit, cela ne doit pas nous amener à tourner le dos,  à capituler devant la barbarie. Dans les premières minutes de l’action, le moral est bas mais avec toutes les actions des armées,  que le haut commandement des armées ont posé, je crois que nos soldats sont prêts pour faire encore face à toute hostilité », fait savoir le ministre Damehane Yark.

Les forces de défenses, un exemple dans la vaccination contre la Covid19

Les forces de défense et de sécurité font partie de la nation, donc les mesures édictées par le gouvernement les concernent également. Pour  le ministre, en ce qui concerne les forces de défense et de sécurité qui ont pour mission de veiller à ce que les mesures prises par le gouvernement soient respectées, ils n’ont pas le choix que d’être les premiers exemples. « Nous vivons au niveau des forces de défense et de sécurité, nous vivons la pandémie comme tous citoyens togolais avec un grand respect des mesures barrières », a indiqué le ministre qui relève que les « élément » prennent au sérieux la vaccination.

« Pour nous, c’est un ordre, c’est un service et tout service doit être exécuté. Les forces de défense et de sécurité font souvent l’objet de vaccination. Lorsque vous recrutez les éléments quand ils vont au centre national, on les vaccine contre certaines maladies. Nous avons pris ça comme une chose normale. Aujourd’hui, le taux de vaccination au sein des forces est à plus de 97%. Moi je voudrais exhorter nos compatriotes à suivre l’exemple des forces de défense et de sécurité », a déclaré le ministre.

Au sujet de la question que des togolais se posent à propos de la rigueur dans l’application des mesures barrières au Togo comparativement à ce qui se passe dans les pays de la sous-région, le ministre fait observer qu’il ne faut pas les copier cela.   Pour le ministre ce n’est pas parce que dans un pays d’à côté, on ne porte pas les masques qu’il ne faut pas faire ainsi.

« Pendant longtemps nous avons essayé de copier ce que les autres font. Aujourd’hui, le gouvernement a pris un certain nombre de mesure, nous avons le conseil scientifique, la coordination de la riposte, c’est les grands responsables. Ils font des analyses avant de soumettre au gouvernement ce qui peut amener le togolais à s’en sortir. Ce que je demande à nos compatriotes, c’est de ne pas tarder   avant d’  appliquer les décisions du gouvernement . Il y’a un adage qui dit quand on lance un caillou, chacun protège sa tête. Donc les mesures que le gouvernement togolais prend pour réduire au maximum la propagation du virus, c’est pour le bien-être de nos concitoyens », a déclaré le ministre.

Au sujet du nouveau variant avec la hausse des cas et l’hypothèse de nouvelles mesures restrictives, le ministre fait savoir  que le gouvernement se réfère au Conseil Scientifique. « Si le conseil scientifique après analyse dit au gouvernement tel que nous voyons la courbe grimper, il faut essayer de renforcer les mesures de restriction ; le gouvernement le fera et nos concitoyens de comprendre et vont s’adapter », a déclaré le ministre.

« Ce n’est pas pour rien que le gouvernement a mis en place ce conseil scientifique, ces éminents professeurs qui ont fait leurs preuves qui sont dans leur spécialité », lance le ministre qui assure que le gouvernement leur fait confiance.

Dans l’application des mesures édictées par le gouvernement, une sorte de bras de fer  est né  au sujet du pass vaccinal dans les lieux de culte.  Les  religieux ont l’impression que le gouvernement s’acharne contre eux.  Mais  pour le ministre tel n’est pas le cas. « C’est des lieux publics que ce soit l’église ou la mosquée, et une des mesures c’est respecter la distanciation. Si on ne leur dit pas de respecter, les gens vont se serrer. Il faut être en vie pour pouvoir se réunir à l’église le lendemain ou à la mosquée le lendemain. Je m’incline encore pour les compatriotes qui ont perdu la vie au cours de cette pandémie. Aujourd’hui, malheureusement ils ne sont plus de ce monde », indique le ministre qui ajoute par ailleurs que le gouvernement ne s’acharne contre personne.

« Le gouvernement essaie de dire aux gens, voilà ce que nous pouvons ensemble faire pour nous en sortir. Ceux qui pensent que le gouvernement s’acharne contre eux, je crois qu’ils révisent un peu leur position, si non ce n’est pas le cas », précise Yark Damehame.

 De la sécurité routière

La statistiques à ce niveau font peur. « En 2013, le chef de l’Etat avait décrété en année 2014, l’année de la sécurité routière, un certain nombre de mesures avait été prises compte tenu des accidents graves, mortels que nous avons enregistrés en 2013 où on avait enregistré plus de 700 morts. En 2014, un effort collectif et individuel avait été fait et nous nous sommes retrouvés à 400 morts. Après, il faut aussi noter que le pacte automobile s’accroit d’année en année, les infrastructures s’améliorent d’année en année ; et malheureusement, c’est peut-être la conscience de l’usager qui ne s’améliore pas encore comme nous le souhaitons », indique le Général  Damehane Yark qui ajoute par ailleurs, sur ce sujet qu’« aujourd’hui au premier trimestre, nous étions déjà à 346 morts, nous n’avons pas encore donné les derniers statistiques ; nous risquons de dépasser les 600 morts. C’est trop pour notre pays. Aujourd’hui, ce que nous ne cessons de faire est qu’il faut appeler les uns et les autres à une prise de conscience. Souvent parmi ces morts, c’est les 2 roues qui battent le record, ils presqu’à 2/3 des cas de victimes que nous enregistrons ».

Une des mesures du gouvernement, fait savoir  le ministre, c’est de les amener aussi à passer le permis de conduire.

A la question de savoir si la circulation à droite pour les motos ne pourrait pas être envisagée pour réduire le nombre des accidents, le ministre dans ces déclarations ne ferme pas la porte.

« Aujourd’hui, les infrastructures s’améliorent et ceux qui ont ces marchés prévoient ce que nous appelons les pistes cyclables pour les deux roues. Quand je dis que c’est la conscience humaine qui doit se remettre en cause, malheureusement, certains motocyclistes abandonnent ces pistes cyclables et se retrouvent en pleine chaussée avec les conséquences que cela peut donner. Nous allons travailler là-dessus pour qu’ils comprennent ce qu’on a prévu pour les motocyclistes, ce qui est prévu pour les motos c’est pour les motos et ce qui est prévu pour les autos, c’est pour les autos et qu’il faut respecter pour réduire le nombre d’accident », indique Damehane Yark.

La menace terroriste

Au sujet de la menace terroriste, le ministre rappelle que le Togo à son plan qu’il déploie en fonction des menaces mais n’a pas souhaité aller dans les détails. Par contre, il a indiqué clairement que les musulmans ne sont pas des terroristes et que les victimes de ces derniers sont également des musulmans. « C’est un peu compliqué à expliquer mais n’est pas terroriste le musulman », déclare le ministre.

Le phénomène des « gros bras »

Parlant du phénomène des « gros bras », le ministre laisse entendre que ce phénomène  n’est pas légal. « Nous  avons donné des instructions à nos éléments, aujourd’hui, il y a des gros bras qui sont en prison. Le phénomène des gros bras n’est pas légal. Si vous en êtes victime appelez la Police ou la Gendarmerie. Il ne faut pas encourager ce banditisme », a lancé le ministre.

LM

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